Un syndicat représentant 28.000 hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne American Airlines, qui avait reçu 24 des 100 Boeing 737 MAX 8 commandés avant leur immobilisation au sol, comptent « refuser de voler dans un avion qui n’est pas sûr ».

Lori Bassani, dirigeante de l’Association du personnel de cabine professionnel (APFA), a écrit au CEO de Boeing Dennis Muilenburg à propos des « inquiétudes » de ses membres concernant le prochain retour dans les airs du monocouloir remotorisé, cloué au sol depuis deux accidents en cinq mois qui ont fait 346 victimes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines. Le syndicat exige d’avoir « plus d’informations » sur le 737 MAX quand il recevra le feu vert de la FAA pour son retour en service, et prévient que faute d’avoir été rassurés les PNC « refuseront de monter à bord ». « Nous appelons aux plus hauts standards de sécurité afin d’éviter une autre tragédie », écrit la dirigeante dans la lettre envoyés mercredi, au deuxième jour des auditions de M. Muilenburg devant le Congrès, ajoutant : « nos vies ne sont pas à vendre ».

Un porte-parole de Boeing a selon Business Insider confirmé la réception de la lettre, à laquelle une réponse sera fournie « bientôt ». L’avionneur continue d’espérer une certification de la mise à jour du système anti-décrochage MCAS, impliqué dans les deux crashes, d’ici la fin de l’année.

American Airlines, comme d’autres opérateurs du MAX, a promis qu’elle ne les remettra pas en service avant d’être persuadé de leur sécurité ; elle a le mois dernier reporté au 16 janvier au plus tôt leur présence dans son programme de vol.

Les PNC d’American Airlines ont peur du 737 MAX 1 Air Journal

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