La compagnie aérienne de fret UPS Airlines a pris possession de son 28eme et dernier Boeing 747-8F, seulement quatre exemplaires du Jumbo Jet restant à livrer, tous en version cargo : Atlas Air devrait les recevoir d’ici la fin de l’année, mettant fin à l’aventure du quadriréacteur qui a révolutionné le long-courrier dans les années 70.

Le nouveau 747-8F immatriculé N633UP a quitté Paine Field le 1er avril 2022 en direction de la base « Worldport » d’UPS à l’aéroport de Louisville-Muhammad Ali dans le Kentucky. La compagnie aérienne dispose désormais de 28 Boeing 747-8F, onze 747-400F, deux 747-400BCF, 72 767-300F, huit 767-300ER BCF ou BCRF, ainsi que 52 Airbus A300-600RF et 42 McDonnell-Douglas MD-11F, soit une flotte globale de 290 avions.

Boeing avait annoncé dès l’été 2020 la fin de la production de la « Reine du ciel », et il ne reste aujourd’hui plus que quatre exemplaires à livrer. Ces 747-8F rejoindront ces prochains mois la flotte d’Atlas Air Worldwide, qui en compte déjà dix (dont deux opérant pour le compte de Qantas). L’opérateur cargo également américain opère une flotte cargo tout Boeing de 88 appareils, dont des 737-800BCF. Aucun des deux n’a (encore ?) commandé le dernier modèle cargo, le 777X lancé début février.

Les 47 exemplaires de la version passagers (747-8i) ont rejoint jusqu’à fin 2017 les flottes des compagnies aériennes Lufthansa, Air China et Korean Air et, ainsi que celles de quelques clients VIP. Dans cette dernière liste figurent les deux exemplaires initialement destinés à la défunte compagnie russe Transaero, qui sont convertis en Air Force One pour l’usage du Président américain (la dernière « commande » pour la version passager, en 2017).

Boeing avait fêté en février 2019 le cinquantième anniversaire du premier vol du 747, dont plus de 1570 exemplaires ont été livrés à fin février 2022. Le 747-8i avait décollé pour la première fois début 2010, deux ans après l’entrée en service de l’Airbus 380 chez Singapore Airlines. Mais comme son concurrent, il a été victime de la crise financière de 2008, puis de la conversion des compagnies aériennes à des avions plus petits et plus modernes donc plus économes comme le 787 ou l’A350. La pandémie de Covid-19 aura accéléré la fin des deux géants du ciel, comme le résumait le patron d’Emirates Airlines. 

Boeing 747 : plus que quatre… 1 Air Journal

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