La Cour administrative d’appel de Paris a validé la poursuite des travaux pour le futur train CDG Express vers l’aéroport de Roissy, le jugeant nécessaire pour améliorer la desserte en transports en commun de la première plateforme française.

Allant à l’encontre d’un jugement de novembre 2020 qui trouvait « pas indispensable » le projet de liaison ferroviaire dédiée reliant en 20 minutes l’aéroport de Paris-CDG et la Gare de l’Est, l’arrêté publié le 28 avril 2022 par la Cour administrative d’appel de Paris explique : « alors que l’aéroport Paris Charles de Gaulle est le deuxième aéroport européen en nombre de voyageurs et en trafic, qu’il a connu une croissance soutenue depuis de nombreuses années et qu’il dispose encore de possibilités matérielles d’extension, l’inadaptation de ses conditions de desserte a été constatée de longue date, se manifestant tant par la saturation des axes routiers que par la longueur des trajets réalisés par la ligne B du RER et par les nuisances pour l’ensemble des usagers de la ligne. Or le projet vise à améliorer la desserte de l’aéroport par les transports en commun, à décongestionner le réseau existant, à renforcer l’attractivité de l’agglomération francilienne et à faciliter l’interconnexion entre les différents modes de transport ».

« Si des incertitudes peuvent demeurer quant aux conditions de la reprise du trafic aérien, les prévisions de retour en 2024-2025 à un niveau comparable à celui antérieur à 2019 paraissent plausibles et ces incertitudes ne permettent pas de dénier à ce projet d’infrastructure de long terme le caractère de raison impérative d’intérêt public majeur au sens du code de l’environnement », conclut le communiqué de la Cour.

Rappelons que le jugement du Tribunal de Montreuil avait entrainé une suspension de certains travaux, mais ceux-ci avaient repris en février 2021, des écologues ayant donné leur feu vert – sur 80% du trajet – avant que la Cour d’appel ne suspende ce premier avis. « C’est évidemment une bonne nouvelle pour nous. Plus de 800 employés dépendent de ce projet », déclarait alors Grégoire Marlot, président de l’entreprise gestionnaire d’infrastructure (détenue à parts égales par Groupe ADP, SNCF Réseau et la Caisse de Dépôt).

L’arrêt de jeudi précise que lors de l’examen de la demande de la commune de Mitry-Mory (concernée par 4,4 km de voies nouvelles), les premiers juges ont entaché leur décision « d’erreur de droit, en appliquant incorrectement la condition de l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur prévue à l’article L. 411–2 du code de l’environnement et des erreurs de fait et d’appréciation des faits, en niant à tort l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur liée à la réalisation du projet, alors que le projet contesté a été directement prévu par le législateur ». La Cour estime en outre qu’il « n’est pas sérieusement contestable que la mise en place d’une desserte spécifiquement dédiée et conçue pour les voyageurs à destination et de retour de l’aéroport Paris Charles de Gaulle, présentant des caractéristiques d’accès aisé, de haut niveau de régularité et de ponctualité, sera de nature à améliorer l’image, l’attractivité et la compétitivité de cet aéroport et plus généralement à renforcer l’attractivité touristique de Paris et sa région pour l’ensemble des voyageurs intéressés »…

Rappelons que l’ouverture du CDG Express est désormais reportée d’un an, à fin 2026 ou début 2027. Dans le plan initial, il devait être inauguré à temps pour les Jeux Olympiques à Paris en 2024 (et financé en partie par une taxe d’un euro par passager).

Le CDG Express vers Roissy validé par la justice 1 Air Journal

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