Les multiples grèves dans le transport aérien européen ont finalement eu relativement peu d’effets en dehors de la Belgique, mais d’autres mouvements affecteront le transport aérien en cette dernière semaine de juin, par exemple chez les pilotes de SAS Scandinavian ou de nouveau chez les PNC de Ryanair en Espagne.

La Belgique a comme prévu été la principales victime des mouvements de grève annoncées chez Brussels Airlines, Ryanair, easyJet ou autres Volotea entre le 24 et le 26 juin 2022, la compagnie nationale belge en particulier ayant annulé 316 vols durant ces trois jours. Une réunion est prévue ce lundi entre la direction de Brussels Airlines et les syndicats, ces derniers demandant une rencontre avec le CEO Peter Gerber.

La low cost Ryanair a minimisé l’impact sur son programme, annonçant hier soir que « moins de 2% » des 9000 vols prévus avaient été affecté « par des grèves mineures et peu soutenues des équipages ». Ce que conteste le syndicat d’hôtesses de l’air et stewards SNPNC, qui avait participé à l’appel à la grève dans cinq pays européens : il a évoqué l’annulation de 36 vols sur 80 samedi, et à plus de quinze dans les aéroports de Marseille, Bordeaux et Beauvais.

 

Dans le cas particulier de la France, Ryanair explique avoir connu « quelques perturbations mineures en raison d’une grève de deux jours au centre de contrôle du trafic aérien (ATC) de Marseille et d’orages dans le sud de l’Europe, qui ont malheureusement entraîné l’annulation d’un certain nombre de vols en provenance de l’Espagne, de l’Italie, du Royaume-Uni et de la France qui auraient normalement dû transiter par l’espace aérien français ». Tous les passagers dont les vols ont été perturbés par des retards/grèves ATC ou des perturbations météorologiques ont été informés par e-mail/SM, souligne un communiqué de la low cost.

Mais les passagers n’en ont pas fini avec les grèves en cette période de départs en vacances : la première annoncée aura lieu mercredi et concerne près de 900 pilotes de SAS Scandinavian Airlines en Norvège, en Suède et au Danemark : sauf accord de dernière minute, ils cesseront le travail à partir du 29 juin à minuit. Tous les vols devraient être impactés, sans détail jusque là. Les revendications des syndicats dans les négociations sur la convention collectives portent sur la sécurité de l’emploi et les salaires, mai aussi sur le fait que les avions de la compagnie scandinave doivent être pilotés par des salariés.

Or SAS Scandinavian a créé deux nouvelles filialesSAS Connect basée à Dublin (14 Airbus A320neo) et SAS Link basée à Copenhague (1 des 6 Embraer 195 attendus). Et plutôt que de reprendre certains des quelque 450 pilotes licenciés durant la pandémie de Covid-19, elle en a embauché d’autres – à des conditions moins avantageuses. Environ 85 pilotes de SAS Connect et SAS Link sont désormais organisés par un syndicat danois appelé FPU (Flyvebranchens Personale Union), qui ne participe pas à l’appel à la grève. Et le CEO de SAS Scandinavian a prévenu que cette grève « pourrait être dévastatrice et conduire à la faillite ».

La compagnie de Star Alliance, qui avait déjà dû annuler 4000 vols le mois dernier faute de personnel, fait en outre l’objet d’une menace de grève des mécaniciens le 5 juillet prochain,

Quant aux syndicats de PNC de Ryanair, rappelons qu’ils ont prévu de recommencer en Espagne jeudi, vendredi et samedi prochain,

Grèves : retour sur le weekend avant de nouvelles actions 1 Air Journal

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