Le deuxième des cinq jours de grève chez la compagnie aérienne low cost Transavia France sera encore marqué par des annulations de vols, un syndicat représentant des hôtesses de l’air et stewards poursuivant son mouvement pour obtenir des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail.

Après avoir annulé hier 15% de ses vols selon son porte-parole, la filiale du groupe Air France spécialisée dans le vol pas cher affiche de nouveaux départs en rouge ce 14 juillet 2022. Dans sa base à l’aéroport de Paris-Orly, les annulations concernent déjà des vols vers Héraklion, Athènes, Tunis, Faro, Sfax, Alger, Stockholm, Toulon (2), Santorin, Porto (2), Monastir, Mykonos, Marrakech, Lisbonne, Essaouira, Montpellier, Ljubljana, Berlin et Palma de Majorque.

A Lyon-Saint Exupéry, autre base de Transavia France, ce sont des vols vers Marrakech, Alger, Minorque et Djerba qui sont déjà annulés, tandis qu’à Nantes-Atlantique ses Boeing 737-800 de 189 sièges ne décolleront pas jeudi vers Lisbonne et Berlin. A Montpellier-Méditerranée enfin, seul un départ vers Orly est supprimé pour l’instant. La low cost ne publie pas de liste complète des annulations de vols.

Transavia dit mettre tout en œuvre « pour assurer son programme de vol sur la période. Si votre vol est annulé, vous recevrez une notification vous expliquant les possibilités de réacheminement et de remboursement. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour ces perturbations. Nos équipes font tout leur possible afin de minimiser l’impact sur vos déplacements ».

Rappelons que l’appel à la grève du 13 au 17 juillet lancé le weekend dernier par le SNPNC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant Commercial), non représentatif, vise à obtenir des augmentations de salaire immédiates et une amélioration des conditions de travail. Le syndicat affirme que « depuis janvier 2021, Transavia ne respecte pas le salaire minimum de croissance (SMIC) pour les premiers échelons, malgré nos alertes depuis Octobre 2021. Le prêt garanti par l’état (PGE) [pendant la crise sanitaire, ndlr] est l’argument que l’entreprise donne pour ne pas procéder à une augmentation des hôtesses et stewards avant les prochaines Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), alors que nous souhaitons être au minimum légal dès maintenant ».

Les trois autres syndicats de PNC (dont la CGT, seul représentatif) ont eux accepté un accord prévoyant des « mesures visant à améliorer l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle et le pouvoir d’achat ». Dont selon La Tribune un doublement à 1000 euros de la prime satisfaction client en plus d’une augmentation de la prime transport et de la prime pouvoir d’achat,« ce qui constitue une augmentation de 5% environ pour les bas salaires ».

Grève des PNC Transavia : encore des annulations jeudi 1 Air Journal

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