La compagnie aérienne Air France a envoyé un de ses Airbus A318 vers les Etats-Unis où il sera dépecé, les Babybus faisant partie des appareils progressivement remplacés par les A220 plus grands et plus économes.

Le 14 juillet 2022, l’A318 de 131 sièges de la compagnie nationale française immatriculé F-GUGH a décollé de sa base à Paris-CDG en direction de Reykjavik en Islande, puis de Bangor dans le Maine avant d’arriver dans l’après midi due vendredi à Rome-Griffiss dans l’Etat de New York. Le petit aéroport américain n’accueille aucune ligne régulière, mais est le siège de la société Stratton Aviation spécialisée dans la fourniture de pièces détachées et dans les « solutions de fin de vie des avions comprenant des services de démontage, d’entreposage et de stockage ». Ce qui laisse peu d’espoir sur la suite pour l’A318, livré à Air France en décembre 2004.

F-GUGH (pris en leasing chez FTAI) chez était officiellement sorti de la flotte le 13 juin dernier, ses derniers vols commerciaux l’ayant emmené entre autres vers et depuis Nice (son tout dernier), Bordeaux, Genève ou Zurich.

Air France dispose encore de 11 A318, d’un moyenne d’âge de 16,4 ans selon Planespotters ; ils ont tous rejoint la flotte entre 2004 et 2007, et F-GUGH est le septième A318 parti en retraite (le premier, F-GUGA, est déjà dépecé).

Le Babybus entre autres est voué à sortir de la flotte, remplacé par les A220-300 (dix livrés sur les 60 attendus). Le renouvellement de la flotte est « le premier levier de décarbonation disponible à court terme » selon la compagnie de l’alliance SkyTeam, qui investit chaque année 1 milliard d’euros pour intégrer des appareils de dernière génération, Airbus A350-900 sur long-courrier et donc A220-300 sur court et moyen-courrier, avec à la clé une réduction des émissions de CO2 comprise entre 20 et 25%.

Plus que onze Babybus chez Air France 1 Air Journal

@Nick Ponty