Le 4 janvier 1910, après avoir dû reporter plusieurs fois le vol prévu à Croix-d’Hins, près de Bordeaux, et malgré des conditions défavorables, Léon Delagrange se tue à bord d’un Blériot XI, en raison de la rupture d’une aile du monoplan.

En tout, lors de sa courte carrière d’aviateur, de novembre 1907 à début 1910, Léon Delagrange effectua près de 260 vols, parcourut 1 300 kms tout en battant 16 records du monde de durée, de vitesse ou d’essor –dont 7 officiellement homologués. Il gagna également de nombreux prix, dont : le 1er des 3 prix de 200 m de la Commission de l’Aéro-Club de France, ainsi que les Prix Armengaud, la Coupe d’aviation Ernest Archdeacon, le Prix Jacques Stern, la Coupe inaugurale de la ville de Doncaster et la Coupe Nicholson.

Découpée en 12 chapitres et une partie d’annexes, avec environ 220 photos et documents dont un grand nombre inédits, cette biographie rédigée avec soins par son cousin Olivier Delagrange retrace la vie de Léon Delagrange depuis son enfance dans la bourgeoise orléanaise (fils d’un grand manufacturier), jusqu’à son apprentissage d’ « homme-oiseau » et les records aéronautiques qu’il engrangea… et son accident funeste, lors d’un « vol de trop », le 4 janvier 1910, près de Bordeaux.

En décembre 1906, bénéficiant d’une fortune familiale, Léon Delagrange décide d’entrer en contact avec les frères Voisin auxquels il demande de construire un aéroplane (il est le 2e client des célèbres frères, le 1er ayant été fin 1906, Henri Kapferer). Et puis on assiste à ses heures de tentatives et ses malheurs avant de réussir ses premiers sauts de puce, et de remporter ses premiers succès puis de faire une triomphale « campagne d’Italie » où, outre des records du monde, il fut le 1er à élever une passagère en avion, sa compagne, Thérèse Peltier, sculptrice.

S’ensuivent ensuite sa participation au 1er aéroport au monde, Port-Aviation (Savigny-sur-Orge), ses duels aériens avec Wright, Farman, Blériot et quelques autres. Quelque temps avant le 1er meeting aérien au monde, La Grande semaine d’aviation de la Champagne, durant l’été 1909, il délaisse le biplan et deviendra apôtre du monoplan, en commandant à Louis Blériot un appareil, quelques jours avant que celui-ci triomphe de La Manche. Ensuite, Léon Delagrange enchaîne une grande tournée européenne, avec l’équipe de pilotes qu’il a constituée, les menant du Danemark à la Belgique, en Allemagne et enfin à Doncaster (Angleterre), en octobre 1909, où il remporte plusieurs prix.

Léon Delagrange, le « dandy volant »
Par Olivier et Yolande Delagrange
Préface de Louis Blériot (petit-fils du vainqueur de la Manche)
Paru en 2003 aux Éditions Larivière (dans la collection « Les grandes figures ») – 160 pages, 35 €.

Livre : Léon Delagrange, le « dandy volant » 1 Air Journal

@Éditions Larivière