Les pilotes de la compagnie aérienne Brussels Airlines ont trouvé un accord sur les salaires avec la direction, tout comme les PNC belges de la low cost Ryanair. Des aéroports allemands sont encore affectés ce lundi par la grève du syndicat Ver.di.

La menace de grève des pilotes de Brussels Airlines a été levée le 24 février 2023 après l’annonce par les syndicats d’un accord trouvé avec la direction sur les salaires. « Le plan cafétéria n’a jamais été indexé », a expliqué sur la RTBF Jolinde Defieuw, déléguée au syndicat chrétien flamand, en référence à la reconversion d’une partie des salaires en avantages « extralégaux » durant la pandémie de Covid-19. Mais cette reconversion ne prenait pas en compte l’inflation, remontée en flèche depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Tout risque de grève des pilotes est désormais « écarté », a ajouté Jolinde Defieuw, l’accord non commenté par la compagnie nationale belge comprenant des concessions non détaillées devant compenser la perte de leur pouvoir d’achat.

Ayant de leur côté déjà mené plusieurs grèves,  les PNC belges de la low cost Ryanair ont approuvé samedi un accord préliminaire annoncé une semaine plus tôt par les syndicats ACVpuls et CNE : il porte sur les salaires et les heures de travail, et surtout et garantit le salaire minimum légal pour le secteur (et un minimum mensuel de 75 heures de vol comptabilisés dans le revenu). Le personnel de cabine basé en Belgique de la spécialiste irlandaise du vol pas cher a voté à 92% en faveur de cet accord, incluant entre autres un rythme de cinq jours on-trois jours off.

Les syndicats évoquent « un pas en avant gigantesque pour le personnel », et la suspension de toute menace de grève des PNC « dans l’immédiat » – si le contrat est respecté par Ryanair, prévient toutefois la CNE.

Social : du mieux chez Ryanair et Brussels Airlines, pas dans les aéroports allemands 1 Air Journal

©Ryanair

Pas de solution en revanche dans les aéroports d’Allemagne, où le syndicat Ver.di a lancé un large mouvement de « grève d’avertissement » au sol le 17 février, entrainant des annulations de vols par centaine et la paralysie de Munich et Francfort. Ce lundi matin, ce sont les aéroports de Cologne-Bonn et Düsseldorf qui sont visés, après déjà 47 annulations durant la journée de dimanche ; le premier annonce pour aujourd’hui la suppression préventive de 131 des 136 décollages et atterrissages programmés (principalement chez Eurowings, Ryanair et Lufthansa), le second affichait hier 198 vols en rouge au départ et à l’arrivée, affectant en outre les opérations d’Air France, SWISS, Condor, Turkish Airlines, Emirates, British Airlines ou TAP Air Portugal entre autres.

Soit quelque 330 vols annulés dans les deux plateformes ce 27 février, le syndicat n’ayant pas reçu de réponse de la direction aux revendications des employés de la sécurité aérienne et de l’assistance en escale entre autres (dont les conventions collectives sont en cours de renouvellement). Selon Christine Behle, vice-présidente de ver.di, les employés « mettent ensemble la pression sur les employeurs respectifs parce qu’aucun résultat n’a été obtenu lors des négociations précédentes ». Elle a évoqué une pénurie de main-d’œuvre dans les services d’assistance en escale « catastrophique », le syndicat réclamant une augmentation salariale « attractive » indispensable pour éviter la situation de l’été 2022 (globalement une hausse de 10,5% des salaires pour ses 2,5 millions de membres).

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