La compagnie aérienne low cost Vueling a annoncé l’annulation préventive de 66 vols vendredi et samedi à Paris-Orly, suite au préavis de grève d’un syndicat de PNC. En Allemagne, les passager subiront dès aujourd’hui à Düsseldorf, Hambourg et Cologne/Bonn des perturbations liés à la grève du personnel au sol lancée pour 48 heures par Ver.di.

Dans sa base à Paris-Orly, 66 annulations de vols préventives les 21 et 22 avril 2023 (34 vendredi, 32 samedi) ont été confirmées hier par la spécialiste espagnole du vol pas cher, suite au préavis de grève du SNPNC-FO chez ses hôtesses de l’air et stewards durant les trois prochains weekends. « Cette situation est indépendante de notre volonté et pour tenter de minimiser les désagréments pour nos clients, nous avons été contraints de ne pas opérer certains de nos vols réguliers », a précisé Vueling dans un communiqué.

La filiale du Groupe IAG (aux côtés d’Iberia, Level, British Airways et Aer Lingus) en appelle à la « responsabilité » du syndicat en de début de vacances de Pâques, pour qu’il « privilégie le dialogue à l’affrontement social ». Une grève « dans ce contexte affectera la situation actuelle de l’entreprise, réduira les ressources qu’elle peut investir dans son personnel, et mettra en péril les investissements dont la compagnie aérienne a besoin. pour assurer son avenir », assure la direction de Vueling.

Le syndicat, seul représentatif des quelque 190 PNC de Vueling, avait déposé un préavis de grève courant sur les trois prochains weekends, soit les 21, 22 et 23 avril, les 28, 29, 30 avril et le 1er mai, et les 6, 7 et 8 mai 2023, « reconductible en mai », réclamant des hausses de salaires et de meilleurs conditions de travail. Le SNPNC-FO a détaillé ses griefs dans un communiqué : manque de reconnaissance dans la rémunération de ses hôtesses et stewards, changement important des plannings à de nombreuses reprise dans le moi, « déconnexion lors des jours de repos non respectée », et « de nombreuses erreurs dans la paie ».

En Allemagne, c’est un nouveau mouvement de grève du syndicat Ver.di qui va entrainer des perturbations dans les aéroports de Düsseldorf, Hambourg et Cologne/Bonn pendant 48 heures : les employés de la sûreté aérienne qui travaillent au contrôle des passagers, au contrôle du personnel et des marchandises et dans les zones de service sont en grève depuis mercredi soir, et jusqu’à vendredi soir. Selon le syndicat, il faut s’attendre à des temps d’attente plus longs aux points de contrôle de sécurité, « et même à des annulations de vols ».

Depuis février, ces mouvements de grève ont entrainé des centaines d’annulations de vols en Allemagne, la principale revendication de Ver.di étant une augmentation des « majorations de salaire pour le travail de nuit, du samedi, du dimanche et des jours fériés, ainsi qu’une meilleure convention collective pour le paiement des heures supplémentaires du personnel de sécurité et de service dans les aéroports commerciaux ». L’offre écrite du patronat sur ces questions, malgré de nouvelle négociations la semaine dernière, « est insuffisante et ne peut faire l’objet d’un accord, car elle n’apporte aucune amélioration pour le travail le samedi et le dimanche, pour le travail de nuit uniquement après 22 heures et non après 20 heures, et la majoration ne doit pas être augmentée à 25% », a précisé le syndicat.

L’espoir de parvenir enfin à un accord avant les vacances « a été vain » selon Wolfgang Pieper du syndicat ; « le travail dans les aéroports doit devenir plus attrayant afin de pouvoir conserver les spécialistes de la sécurité aérienne et d’en recruter de nouveaux, afin d’éviter que les vacanciers n’attendent plus longtemps », a-t-il ajouté, demandant « une offre négociable lors des négociations des 27 et 28 avril afin d’éviter de nouvelles grèves et de mettre fin au conflit avant la Pentecôte ».

Grèves : chez Vueling à Orly, et dans trois aéroports allemands 1 Air Journal

Düsseldorf @AJ