Le groupe américain RTX, maison-mère du motoriste Pratt & Whitney, s’attend à une perte de 3 milliards de dollars au troisième trimestre, en raison des problèmes occasionnés par des contaminants dans des moteurs PW1100G qui équipent les Airbus A320neo.

L’impact sur les revenus de RTX atteindra 3 à 3,5 milliards de dollars, dont une perte de 3 milliards enregistrée au 3e trimestre 2023, a indiqué dans un communiqué le groupe américain, qui avait annoncé en juillet que de nombreux moteurs PW1100G allaient devoir subir une inspection anticipée à cause d’un défaut dans une poudre de métal pour fabriquer des disques de turbine haute pression.

Le groupe avait alors expliqué que ce problème n’occasionnait pas de danger immédiat, mais entraînait un risque d’usure précoce. Cette contamination affecte potentiellement 1 200 moteurs produits entre le quatrième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2021, sur les quelques 3 000 fabriqués en tout. Environ 600 à 700 moteurs vont être inspectés entre 2023 et 2026, en plus des révisions qui étaient déjà planifiées, a précisé RTX.

RTX explique ainsi anticiper une «augmentation significative du nombre d’A320, équipés de son moteur PW1100G, au sol» entre 2023 et 2026. La charge de 3 à 3,5 milliards de dollars inclut de potentielles compensations pour les perturbations occasionnées, dont les avions cloués au sol pour la maintenance des moteurs concernés.

D’après le motoriste Pratt & Whitney, 1 200 moteurs assemblés entre le quatrième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2021, sur les quelque 3 000 fabriqués au total, sont potentiellement concernés par des défauts de production. Le régulateur de l’aviation américaine (FAA) a exigé, le 28 juillet, que les compagnies aériennes concernées effectuent des contrôles dans les 30 jours pour éviter tout incident.

Moteur PW1100G : une perte de 3 milliards de dollars et des centaines d'A320neo en maintenance anticipée 1 Air Journal

©Pratt &Whitney