Alors que les compagnies aériennes américaines et canadiennes négocient de nouveaux contrats de travail, les personnels de cabine font pression sur leurs syndicats pour mettre fin à la pratique du “travail gratuit” au sol, notamment lors de l’embarquement des passagers et de l’attente dans l’aéroport entre deux vols.

Actuellement, les hôtesses et stewards nord-américains ne sont payés que pour la période où l’avion est en mouvement. Aussi, au sein des compagnies aériennes nord-américaines comme American Airlines, Delta Air Lines, United Airlines, Alaska Airlines, Air Canada, Air Transat, etc. les personnels de cabine exigent de nouveaux contrats de travail leur accordant des augmentations de salaire et plus d’heures rémunérées (et donc des heures passées au sol). Dans leurs revendications, ils sont encouragés par les fortes augmentations de salaire obtenues par les pilotes dans la période post-Covid.

En décembre, les hôtesses et stewards de Southwest Airlines ont rejeté un accord contractuel qui ne prévoyait pas de prime d’embarquement, mais qui aurait fait d’eux le personnel de cabine le mieux payé du transport aérien nord-américain. La semaine dernière, le personnel de cabine d’Air Transat a rejeté un accord négocié entre leur syndicat et la direction pour réclamer de nouvelles négociations salariales.

Face aux revendications, American Airlines a déclaré que sa proposition incluait la prime d’embarquement et se traduirait par des salaires de 80 000 dollars par an pour les hôtesses et stewards qui travaillent en moyenne 71 heures par mois, soit une augmentation de 20 % par rapport à ce qu’ils gagnent actuellement. Par contre, United Airlines a refusé jusqu’ici à rémunérer les heures de service au sol.

Amérique du Nord : les personnels de cabine réclament la fin du "travail gratuit" à l'embarquement 1 Air Journal

©American Airlines