Du 31 mars au 25 octobre, Air New Zealand suspendra son service Auckland-Chicago en raison de problèmes persistants liés à la disponibilité des moteurs Rolls-Royce Trent 1000 en état de marche. Ce sont les moteurs utilisés sur les 14 Boeing 787 d’Air New Zealand.

La compagnie nationale néo-zélandaise suspendra son service à Chicago du 31 mars jusqu’au 25 octobre 2024 au moins, en raison de ce que la compagnie aérienne a décrit comme des « défis continus » liés à la disponibilité des moteurs Rolls-Royce Trent 1000 pour le 787 Dreamliner. Les moteurs Trent 1000 sont censés nécessiter un entretien important lorsqu’ils sont démontés de l’avion et dans le cas d’Air New Zealand, envoyés vers une installation offshore pour inspection après 1 000 cycles moteur.

Mais Air New Zealand a découvert que les moteurs de sa flotte de 14 Boeing 787-9 nécessitent un entretien important après seulement 750 à 850 cycles moteur. Il s’agit ici d’un problème de Rolls-Royce plutôt que provenant de Boeing, le motoriste n’ayant en outre pas été en mesure de fournir à Air New Zealand des moteurs de rechange. En conséquence, la compagnie aérienne a été contrainte d’immobiliser certains de ses 787 pendant que la maintenance des moteurs commençait. « Malheureusement, Air New Zealand continue d’être touchée par des problèmes de disponibilité des moteurs Rolls-Royce Trent 1000, ce qui signifie que nous aurons désormais jusqu’à trois avions indisponibles pendant une période prolongée », a expliqué Leanne Geraghty, directrice des clients et des ventes de la compagnie aérienne.

Les clients ayant réservé à Chicago recevront une nouvelle réservation avec une correspondance via un autre aéroport américain pour « les amener à destination le plus rapidement possible », selon Air New Zealand, qui a ajouté que ceux qui ont réservé directement auprès de la compagnie aérienne recevront un nouvel itinéraire dans les 72 heures. Ceux qui ont réservé via une agence de voyages doivent contacter celle-ci pour confirmer les modifications apportées à leur itinéraire.

Air New Zealand a repris le service vers Chicago en octobre 2022 après une longue interruption induite par une pandémie. La compagnie aérienne continuera malgré tout de desservir six autres destinations aux États-Unis et au Canada.

En plus de ses problèmes de moteurs Rolls-Royce, Air New Zealand est également confrontée à des contraintes persistantes en matière de chaîne d’approvisionnement avec les moteurs Pratt & Whitney qui propulsent sa flotte de nouveaux Airbus A321neo. Ces moteurs nécessitent également une maintenance beaucoup plus tôt que prévu, obligeant Air New Zealand à immobiliser cinq de ses avions les plus récents et les plus efficaces à tout moment pendant au moins 18 mois. Pour rappel, en juillet 2023, Pratt & Whitney a divulgué une condition affectant le plan de maintenance de la flotte de moteurs à réaction Geared Turbofan (GTF), avec jusqu’à 700 moteurs dans le monde qui seront touchés au cours des trois prochaines années, l’effet sur l’aviation mondiale se faisant plus vivement sentir en 2024.

Air New Zealand compte 17 A320/321neo dans sa flotte de 108 appareils, desservant l’Australie, les îles du Pacifique et le territoire intérieur de la Nouvelle-Zélande. Selon Greg Foran, PDG d’Air New Zealand, les impacts du changement d’horaire de service de Pratt & Whitney sont importants et pourraient avoir un impact sur les services pendant jusqu’à deux ans, la compagnie aérienne étant obligée d’immobiliser jusqu’à quatre avions à la fois.

Ces inspections de qualité pour l’entreprise américaine RTX (ex-Raytheon), maison-mère du motoriste Pratt & Whitney, devraient se dérouler jusqu’en 2026 et pourraient clouer au sol une moyenne de 350 avions par an jusqu’en 2026, et jusqu’à 650 avions au cours du premier semestre 2024. En cas de maintenance nécessaire, les travaux devraient maintenant durer jusqu’à 300 jours par moteur, et non plus 60 jours, comme avait initialement indiqué Greg Hayes, directeur général de RTX.

Air New Zealand suspend Chicago pendant cinq mois en raison de problèmes moteur du 787 Dreamliner 1 Air Journal

©Airbus