Le gouvernement portugais a relancé la privatisation de la compagnie aérienne nationale TAP Air Portugal, longtemps repoussé, en vue de céder 49,9% de son capital, dont 5% seront réservés aux employés, a déclaré jeudi le Premier ministre Luis Montenegro.
Parmi les principaux atouts de TAP Air Portugal figurent ses créneaux horaires stratégiques vers le Brésil, les pays africains lusophones et les États-Unis à partir de son hub de Lisbonne, que le gouvernement portugais souhaite préserver et développer. La privatisation avait déjà suscité l’intérêt des trois principaux groupes aériens européens, Lufthansa Group, Air France-KLM, et IAG qui ont tenu des réunions avec le gouvernement au cours de l’année écoulée.
Air France-KLM a réaffirmé son intérêt, la compagnie aérienne franco-néerlandaise déclarant dans un communiqué être prête à participer au processus lorsque que tous les détails auront été communiqués. Le président français Emmanuel Macron soutient politiquement cette option, qualifiée de « mariage innovant ».
IAG, la société mère de British Airways et Iberia, a également réitéré qu’elle « se réjouit d’examiner les conditions de la vente potentielle de TAP Air Portugal et étudiera attentivement tous les détails et conditions du processus dès qu’ils seront disponibles ». Des réticences existent au Portugal quant à une éventuelle prise de contrôle espagnole.
Lufthansa Group s’est abstenu, pour le moment, de tout commentaire. Le groupe aérien allemand reste discret sur ce dossier portugais, ayant récemment investi dans ITA Airways et Air Baltic. Il pourrait limiter sa participation à 19,9% pour éviter une surveillance accrue des autorités européennes de la concurrence.
Principaux atouts de TAP Air Portugal
-La compagnie aérienne nationale portugaise détient près de 54% des créneaux horaires de l’aéroport de Lisbonne, un hub stratégique et saturé, ce qui lui confère une position dominante sur les liaisons transatlantiques.
-Elle est le leader européen des liaisons vers le Brésil (25% de la capacité Europe-Brésil), ainsi que vers les pays africains lusophones, des marchés à fort potentiel de croissance.
-Elle dessert plus de 80 destinations et a transporté 16,1 millions de passagers en 2024.
-Son département de maintenance et développement est également considéré comme un atout stratégique.
Le cahier des charges de la privatisation exigera la préservation du hub de Lisbonne, le maintien des liaisons stratégiques (Brésil, Afrique, Amérique du Nord, Açores, Madère) et des engagements forts sur l’emploi et le développement du secteur aéronautique national.

©Airbus
CHECK LAST a commenté :
12 juillet 2025 - 12 h 01 min
AF/KLM semble bien placé c était le cas lors des dernières négociations et tergiversations du gouvernement Portugais
Lufthansa dont l avidité est sans limite va t elle encore emporter le morceau ?
IAG semble sur la touche car le Lusitanien ne veut pas qu un Ibère dirige ses affaires…
Un « avantage » pour AFKLM? a commenté :
12 juillet 2025 - 13 h 45 min
Il a souvent fait état dans les journaux lusitaniens en particulier, d’une « particularité » du groupe AFKLM considérée, par les analystes -éditorialistes de ces journaux, comme étant plutôt à l’avantage du groupe , spécialement au regard des pratiques du groupe LH…
A savoir la structure de management du groupe AFKLM ( copiée et adaptée ensuite par le groupe IAG de manière plutôt similaire) , mais tout à fait à l’opposée de ce qui se passe au sein du groupe LH, dans lequel la compagnie LH est propriétaire – ou entend le devenir à la fin de chaque processus d’achat- de tout, et manage tout de manière extrêmement centralisée sur le plan décisionnel…
Et la grande différence entre les structures IAG et AFKLM, est la présence au capital de AFKLM des États: gouvernement français, gouvernement néerlandais…et même gouvernement danois au sein de SAS dont AFKLM ne possèdera pas plus de 61%…
Vu depuis Lisbonne, cette aptitude de AFKLM à savoir accepter et gérer ces présences etatiques semble être une garantie positive quant à la bonne marche (= sans clash capitalistique) d’une TAP respectée même si intégrée au groupe AFKLM…mais pas à 100%, a l’image de SAS….
A voir si ces analystes auront vu juste ou pas.
beurk a commenté :
12 juillet 2025 - 16 h 53 min
Plus l’Etat est présent, moins ça fonctionne bien… Ce n’est pas un hasard si LH a un ROI bien meilleur que celui d’AFKLM. On ne va même pas non plus parler de la valeur de l’action AFKLM… qui reste toujours au niveau du plancher des vaches.
CHECK LAST a commenté :
13 juillet 2025 - 11 h 25 min
Oui c est vrai ce que vous dites l action Lufthansa est tellement plus haute….
Deutsche Lufthansa
LHA – DE0008232125 – XETRA
7,38 EUR -1,49 %
Que l action AF…
AIR FRANCE -KLM
AF – FR001400J770 – Euronext Paris
10,980 EUR -0,63 %
Ben Voyons a commenté :
12 juillet 2025 - 17 h 01 min
AFKLM (et bientôt AFKLMSAS) a déjà un partenaire clef en amérique du sud : GOL. DL a des participations dans LATAM. Un pont aérien entre Paris, Amsterdam, Copenhague (SAS) et Heathrow (Virgin) sous forme de JV avec les hubs de GOL et Latam, serait l’option la moins couteuse pour que SkyTeam s’arroge une place prépondérante sur ce marché – et tailler des croupière à Air Europa et TAP. Le levier : faire entrer Latam dans l’Alliance et prendre une participation capitalistique, à l’instar de DL.
Lyonnnais a commenté :
12 juillet 2025 - 21 h 05 min
Du côté des low-costs en Europe, y a-t-il des consolidation envisagées/envisageables ??
Greg6 a commenté :
13 juillet 2025 - 22 h 18 min
Avec Ryanair/EasyJet/Wizzair/Jet2 voire Norwegian qui cherchent toutes à croitre (à leur niveau respectif : Norwegian n’est pas Ryanair par exemple), et les marques low-cost des trois grands groupes (Vueling-Transavia-Eurowings) cherchant à faire de même, on va vers une impasse. Donc question fort pertinente.
Il y a toujours quelques bruits sur une possible vente de Volotea, un éventuel intérêt d’AF pour Jet2, il y a le vieux serpent de mer d’un rapprochement EasyJet-Wizzair…mais rien de réellement concret pour le moment.
A long terme l’Europe finira avec deux/trois grandes compagnies low-cost indépendantes, en plus des trois grands groupes et de leurs différentes marques. Mais j’ai l’impression que ces compagnies veulent continuer à grossir le plus possible (il suffit d’observer leurs commandes d’appareils) avant le début des grandes manœuvres.
12 juillet 2025 - 22 h 24 min
Le titre de l article est trompeur il ne s’ agit pas d une privatisation mais d une ouverture du capital puisque la compagnie restera au main de l état portugais pour 50.1 et 5 pour cent de plus pour le personnel sur le dossier air France semble être de facto celui qui devrait emporté le morceau puisque le Portugal ne veut pas de iag et que Lufthansa ne peut plus faire de shopping sans risquer le véto de l Europe
Si cette ouverture du capital va jusqu au bout c est logiquement air France qui devrait remporter le morceau sauf rebondissements puisque dans ce dossier un opérateur extra européen peut concourir puisque ce n est qu une ouverture de capital et que l état portugais restera majoritaire
Jérôme a commenté :
16 juillet 2025 - 13 h 00 min
L’entrée au capital de TAP par AF KLM serait je pense une bonne chose.
Groupe LH sur la partie est de l’Europe (d’Air Baltic au Nord à ITA au sud
IAG à l’ouest (d’Air Lingus à Iberia)
AF/KLM sur une transversale (SAS jusqu’à TAP)
Avec pour un éventuel AF/KLM/SAS/TAP/Transavia une couverture pays nordiques (SAS), Europe de l’Ouest et Afrique du Nord (AF/KLM et Transavia) Afrique (AF) Amérique du Nord et Asie (AF/KLM) et Amérique du sud (TAP)
De plus, même si ce n’est pas le plus important, les modèles d’avions utilisées resteraient logiques (A220 chez AF, et pourquoi pas aussi chez SAS et TAP), famille A320 pour tout le groupe, 787 chez KLM (pourquoi pas chez SAS en remplacement des A330CEO), A330NEO chez TAP (et pourquoi pas chez SAS en remplacement des A330 CEO) et A350 chez AF, KLM et SAS ( et pourquoi pas en ajout à la flotte TAP) et 77W (à voir par quoi seront ils remplacés chez AF/KLM)
Facilitée de maintenance, échange pilotes, achat et dispatcher les options selon les besoins des 4 compagnies.