Airbus a annoncé mardi le lancement en Chine de l’assemblage des tronçons de fuselage de l’A321neo, en partenariat avec Xi’an Aircraft International (Tianjin) Corporation (XAT), filiale du groupe chinois AVIC Xi’an Aircraft Industry.
C’est la première fois que ce modèle, le plus long de la gamme A320, bénéficie en Chine de cette étape clé de fabrication. Cette nouvelle étape illustre la volonté d’Airbus d’approfondir sa présence industrielle en Chine, un marché stratégique pour le constructeur européen. Elle intervient alors que la Chine et l’Union européenne célèbrent cette année les 50 ans de leurs relations diplomatiques, marquées par une augmentation spectaculaire des échanges commerciaux.
Début juillet, les tronçons avant et arrière de fuselage du premier A321 assemblé en Chine sont arrivés par mer au port de Tianjin, puis ont été transférées vers l’usine locale. Environ 50 jours ouvrables sont prévus pour réaliser les opérations d’inspection, de pose d’isolation et d’assemblage des supports, ainsi qu’aux tests et à l’installation des systèmes électriques, électroniques, d’alimentation en oxygène, de commandes de vol et hydrauliques, en collaboration étroite entre les équipes Airbus et XAT. La livraison du fuselage équipé est programmée pour octobre 2025, avant son acheminement vers la ligne finale d’assemblage des A320 à Tianjin.
Ce projet vient étendre une coopération déjà bien établie autour des fuselages d’A320. Depuis juin 2021, XAT a livré 104 fuselages à Airbus pour la série A320, contribuant à renforcer la stratégie de localisation du constructeur et à optimiser sa chaîne logistique. Lors du salon aéronautique de Zhuhai en 2024, Airbus et AVIC Xi’an avaient officialisé l’extension de leur collaboration à l’A321, confirmant leur volonté commune de renforcer la fabrication d’avions monocouloirs en Chine.
Aujourd’hui, environ 40% des avions de la famille A320 produits à Tianjin sont des A321, reflet de la demande croissante pour ce modèle plus grand. « Ce nouveau projet d’équipement du fuselage de l’A321 renforce notre partenariat sur les avions monocouloirs et démontre l’engagement d’Airbus en faveur de la localisation », a déclaré George Xu, vice-président exécutif d’Airbus et PDG d’Airbus Chine.
Airbus prévoit que la Chine aura besoin de plus de 9 500 nouveaux avions passagers et cargo au cours des deux prochaines décennies, soit plus de 20 % de la demande mondiale.
Pour répondre à cette demande, Airbus modernise ses installations de Tianjin et construit une deuxième FAL (Ligne d’assemblage final) pour la famille A320, dont l’exploitation est prévue début 2026. Tianjin abritera ainsi deux des dix FAL monocouloirs mondiaux d’Airbus.
Près de 200 fournisseurs chinois participent désormais à la production des avions commerciaux d’Airbus, couvrant toute la chaîne industrielle, du matériau brut à l’équipement du fuselage. L’intégration des composants fabriqués en Chine est désormais une norme pour tous les modèles Airbus, et la valeur annuelle des collaborations industrielles dépasse le milliard de dollars.
Pour Erik Buschmann, directeur des opérations d’Airbus Chine, l’avenir s’annonce prometteur : « pour les 40 prochaines années, nous avons une grande confiance dans notre croissance commune avec le secteur de l’aviation civile chinois. Nous approfondirons notre présence locale et renforcerons notre rôle de partenaire fiable et engagé sur le long terme. »
Ce renforcement industriel témoigne du poids croissant de la Chine dans l’industrie aéronautique mondiale et du rôle clé d’Airbus dans ce développement.

lomnava a commenté :
18 juillet 2025 - 20 h 10 min
dissertation : pourquoi les comac ressemblent ils aux airbus. 4h pour rendre les copies
JEJE a commenté :
19 juillet 2025 - 7 h 56 min
Et si ils ressemblaient aux Boeing ?? ce serait gênant ??
pol a commenté :
19 juillet 2025 - 10 h 40 min
Vaut surement mieux qu’ils ressemblent aux Airbus, pour la sécurité des chinois
Lchris a commenté :
19 juillet 2025 - 11 h 06 min
Pas le C929 en tout cas qui lui ressemble au 787 !
CHECK LAST a commenté :
21 juillet 2025 - 12 h 49 min
Voilà le larbin de trompe et de ping qui fait son retour
Alex a commenté :
20 juillet 2025 - 6 h 30 min
Et sinon le fait qu’on leur fasse tout faire et qu’au passage on leur donne toutes nos technologies afin qu’ensuite ils puissent tout copier et sortir du comac…. On en parle ?
Pourquoi on a besoin d envoyer des pieces par bateau ?
Pourquoi ne fabrique t on pas tout en France/Europe et on envoie ensuite les avions finis ?
Greg6 a commenté :
20 juillet 2025 - 12 h 05 min
Pour continuer à avoir accès à l’immense marché chinois à l’avenir ?
Quand Comac sera plus développé, avec une gamme plus étoffée, il y aura un constructeur qui devra s’effacer, ou qui au mieux récoltera les miettes. Vous devinez lequel…d’ailleurs ça a déjà commencé.
Car les compagnies chinoises ne commanderont pas à trois constructeurs différents, et privilégieront la fabrication locale. Et Airbus sera vu comme étant, au moins partiellement, un constructeur local.
Le raisonnement est aussi valable pour les différents sites aux usa, voire au Canada, on a un aperçu en ce moment de la pertinence de cette réflexion.
C’est un calcul sur le long terme, on peut être en désaccord avec les choix effectués par le constructeur Européen. Il y a des arguments.
C’est évident que l’implantation d’Airbus a aidé Comac a se développer. Mais il est certain qu’avec leurs moyens et leur volonté, les chinois auraient quand même atteint leurs objectifs même sans cette implantation. On le voit très bien dans d’autres domaines. Cela leur aurait peut-être pris un peu plus de temps, couté un peu plus cher, mais avec le même résultat au final.
On peut se contenter de leur envoyer des “avions finis” comme vous dites, eux peuvent se contenter d’en prendre quelques uns pour les démonter pièce par pièce pour faire de la rétro ingénierie (simple exemple).
H11L6 a commenté :
21 juillet 2025 - 10 h 53 min
Selon le principe européen ; On leur laisse faire les petits avions mais on continuera à leur vendre les plus gros …
Voir ce qui s’est passé avec les centrales nucléaires ; Ils ont TOUT raflé !
Greg6 a commenté :
21 juillet 2025 - 12 h 23 min
En matière de nucléaire, on a finit par perdre notre avance à cause de choix politiques douteux. De la part de politiques “bien de chez nous”. On se fait même battre par les coréens…
On s’est flingué tous seuls. Ce n’est pas de la faute des chinois si on ne sait plus fabriquer une centrale correctement il me semble.
Ce qu’il faut comprendre avec la Chine, encore une fois, c’est qu’avec leurs moyens et leur volonté, ils seraient arrivés au même résultat même sans notre intervention.
Il y a vraiment une sous-estimation latente de la volonté et de la capacité chinoise en matière de développement scientifique et technologique. On a l’impression que si les occidentaux n’étaient pas arrivés à la rescousse, les chinois ne sauraient même pas construire une voiture tous seuls.
Alors certes, nos investissements sur place leur on fait gagner du temps. Je ne le nie pas. Mais quand on a beaucoup d’argent, qu’on sait s’organiser sur le long terme, que toute la société tire dans le même sens… on arrive à atteindre ses objectifs.
Combien d’ingénieurs la Chine fabrique-t-elle chaque année ?
Avec nettement moins de budget, la France d’après guerre qui était ravagée et à genoux a réussie en quelques années à se placer dans les premières puissances au niveau du nucléaire et de l’aéronautique.
Le vrai problème face auquel on se trouve ne vient pas des investissements faits en Chine dans des secteurs de haute valeur/techno. Et qui d’ailleurs nous ont fait gagner de l’argent.
Mais du manque de protection de notre propre marché vis-à-vis de la concurrence déloyale et du dumping (ça ne concerne pas que la Chine loin de là). Et souvent dans des secteurs nettement moins “technologiques” (textile ou agriculture par exemple…).
power a commenté :
20 juillet 2025 - 20 h 47 min
USA hard power pour faire acheter des boeing vs UE soft power installer des chaines pour faire acheter des airbus ?