Air India a annoncé n’avoir détecté aucun problème concernant le mécanisme de verrouillage des interrupteurs de commande de carburant après avoir effectué des inspections préventives sur tous ses Boeing 787 et 737.

Les Boeing 737 font partie de la flotte d’Air India Express, filiale low cost d’Air India. Air India a déclaré avoir commencé les inspections volontaires des interrupteurs de carburant le 14 juillet 2025 et les avoir achevées dans les délais impartis par la Direction générale de l’aviation civile indienne (DGCA). La compagnie a confirmé avoir informé l’autorité de régulation de la réalisation des vérifications.

La compagnie aérienne a partagé cette information dans un communiqué du 22 juillet 2025, suite aux premières constatations d’un rapport préliminaire indiquant que les interrupteurs de commande de carburant (FCS) du vol AI171 étaient en position « Cutoff » (coupure) juste avant le tragique accident survenu à Ahmedabad.

Le vol AI 171 d’Air India, opéré par un Boeing 787-8, en route vers Londres Gatwick, s’est écrasé peu après son décollage d’Ahmedabad le 12 juin, tuant 241 des 242 passagers à bord et 19 autres au sol.

Dans son rapport préliminaire sur le crash du Boeing 787-8, l’AAIB a déclaré que l’alimentation en carburant des deux moteurs de l’avion avait été coupée en l’espace d’une seconde, provoquant une confusion dans le cockpit peu après le décollage. Dans l’enregistrement des conversations du poste de pilotage, on entend l’un des pilotes demander à l’autre pourquoi il a coupé le contact. L’autre pilote a répondu qu’il ne l’avait pas fait », indique le rapport préliminaire de l’AAIB.

Le rapport a noté qu’à ensuite, l’interrupteur de coupure de carburant du moteur 1 est repassé de CUTOFF à RUN, suivi par l’interrupteur du moteur 2 quatre secondes plus tard. Une augmentation de la température des gaz d’échappement a été observée pour les deux moteurs, indiquant des tentatives de rallumage. Alors que la décélération du moteur 1 a finalement cessé et a commencé à se rétablir, le moteur 2 a pu se rallumer mais “n’a pas pu arrêter la décélération de la vitesse” malgré la réintroduction répétée de carburant.

Le rapport ne précise pas qui, du commandant de bord ou du copilote, a prononcé ces paroles et a transmis le message “Mayday, Mayday, Mayday” juste avant que l’avion ne s’écrase.

Situés entre les deux pilotes, ces interrupteurs gèrent l’alimentation en carburant des deux moteurs. Celui à gauche concerne logiquement le moteur gauche, celui à droite le moteur droit. Ils sont utilisés au sol pour le démarrage et l’arrêt des moteurs, ou en vol pour l’arrêt ou le redémarrage manuel en cas d’incendie moteur. Afin de limiter le risque d’une mauvaise manipulation de ces boutons par les pilotes, une sécurité existe. Pour changer leur position, il faut d’abord les tirer vers soi.

Les conclusions initiales de l’enquête ont suscité des spéculations chez plusieurs experts aéronautiques indépendants, selon lesquelles une action délibérée, ou involontaire, même peu probable, du pilote pourrait avoir provoqué le crash du Boeing 787-8 Dreamliner. Depuis, la piste du commandant de bord, sujet à la dépression, et qui pourrait avoir effectué un acte suicidaire, s’est propagée dans la presse locale.

Deux importantes associations de pilotes commerciaux en Inde ont depuis rejeté les allégations selon lesquelles une erreur humaine ou un suicide en était l’origine.

Campbell Wilson, PDG d’Air India, a quant à lui déclaré que l’enquête préliminaire n’avait révélé aucun problème mécanique ou de maintenance concernant l’appareil ou ses moteurs, qu’elle était « loin d’être terminée » et a mis en garde contre « toute conclusion prématurée » sur les causes de la catastrophe.

Crash Air India : « aucun problème » après l’inspection des interrupteurs de commande de carburant de sa flotte 1 Air Journal

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