L’avionneur européen Airbus a dévoilé ses résultats consolidés pour le premier semestre (H1) clos au 30 juin 2025, affichant une bonne solidité malgré des défis persistants pour sa division Avions Commerciaux, notamment liés aux moteurs Pratt & Whitney équipant une partie de sa flotte A320. Il prévoit toujours de livrer 820 appareils commerciaux dans l’année.
« La performance commerciale du premier semestre 2025 reste robuste. Toutefois, nous faisons face à un environnement opérationnel complexe, marqué par des problèmes d’approvisionnement en moteurs impactant la cadence des livraisons d’A320 », a affirmé Guillaume Faury, directeur général d’Airbus. Si Airbus poursuit sa production selon ses plans, la livraison des appareils est décalée en raison des difficultés d’approvisionnement moteur. Ces soucis, principalement liés aux moteurs Pratt & Whitney qui équipent une grande partie des A320neo, affectent la montée en cadence de ce programme clé, attendu à 75 avions par mois à l’horizon 2027.
Les livraisons ont baissé à 306 avions sur la période, contre 323 au premier semestre 2024. Ce repli touche principalement les avions de la famille A320neo, qui a vu sa montée en cadence ralentie par les soucis moteur. À noter également, des pressions sur l’A220 et l’A350, elles aussi liées à des challenges dans la chaîne d’approvisionnement, notamment avec Spirit AeroSystems, partenaire majeur d’Airbus.
Car les difficultés d’approvisionnement touchent aussi l’A350, dont la montée en cadence est freinée, tout comme celle de l’A220. Airbus vise désormais une production mensuelle de 14 A220 en 2026 et 12 A350 par mois à partir de 2028, contre une cadence actuelle moindre. Airbus a entrepris l’acquisition de certaines activités de Spirit AeroSystems pour mieux maîtriser la chaîne d’approvisionnement, bien que la finalisation de cette opération soit repoussée au quatrième trimestre 2025, retardée par les approbations réglementaires.
Le chiffre d’affaires consolidé progresse légèrement de 3% à 29,6 milliards d’euros, soutenu par la défense, l’espace et les hélicoptères. Mais les revenus issus de l’aviation commerciale reculent de 2%, impactés par une baisse des livraisons. Le bénéfice opérationnel ajusté des activités commerciales s’établit à 1,714 milliard d’euros, en baisse par rapport à 1,954 milliard à la même période un an plus tôt, reflétant le moindre volume de livraisons malgré une meilleure couverture de change et des économies en R&D.
Airbus Defence and Space réalise une forte progression (+17%) de son chiffre d’affaires, tandis qu’Airbus Helicopters gagne 16%, portés par la croissance des services et des livraisons en hausse.
Le résultat net consolidé atteint 1,525 milliard d’euros, presque doublé par rapport à la même période en 2024. La trésorerie nette s’établit à 7 milliards d’euros, en retrait par rapport à fin 2024, en raison notamment de la montée des stocks d’avions produits mais non livrés, en lien avec les problèmes moteurs. Le flux de trésorerie libre avant financement client est négatif à hauteur de 1,61 milliard d’euros, conséquence directe de cette accumulation de stocks.
Perspectives inchangées de 820 livraisons pour 2025 :
Airbus confirme ses objectifs pour 2025 : environ 820 livraisons d’avions commerciaux, un EBIT ajusté d’environ 7 milliards d’euros, et un flux de trésorerie libre avant financement client autour de 4,5 milliards d’euros. Ces prévisions prennent en compte l’intégration prévue des activités Spirit AeroSystems. Aucun nouvel obstacle majeur au commerce mondial ou à la chaîne d’approvisionnement n’est anticipé. Par ailleurs, l’accord politique récente entre l’Union européenne et les États-Unis rétablissant un régime de zéro droit de douane pour les avions civils est perçu comme une « excellente nouvelle pour le secteur ».
Au premier semestre, Airbus a reçu 494 commandes brutes d’avions commerciaux, contre 327 un an auparavant, soit un net de 402 après annulations. Le carnet de commandes reste exceptionnellement élevé avec près de 8 754 appareils en attente de livraison.

Boeing... où sont nos moteurs ? a commenté :
31 juillet 2025 - 11 h 30 min
C’est le faute à Boeing…il est monté en cadence…et prend trop de moteurs… 😅😂🤣
Juste un peu d’humour…