Safran a relevé pour la troisième fois de l’année ses prévisions 2025, porté par la forte demande pour son moteur Leap et une solide activité après-vente. Le groupe aéronautique et de défense anticipe désormais une croissance de chiffre d’affaires comprise entre 11% et 13%, contre 10% à 12% précédemment, ainsi qu’un résultat opérationnel entre 5,1 et 5,2 milliards d’euros et un cash-flow libre de 3,5 à 3,7 milliards .
Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires de Safran a progressé de 18,5 % sur un an, atteignant 7,85 milliards d’euros. L’activité de propulsion a bondi de plus de 25 %, grâce à la livraison de 511 moteurs Leap, contre 365 un an plus tôt. Produits en partenariat avec General Electric au sein de la coentreprise CFM International, les Leap équipent la totalité des Boeing 737 MAX et environ 60 % des Airbus A320neo.
« Le troisième trimestre a permis de confirmer le dynamisme des activités d’après-vente pour moteurs civils et s’est distingué par la livraison d’un nombre record de moteurs LEAP. Au cours des neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires de Safran a augmenté de 15 %, témoignant d’une croissance organique soutenue, notamment dans l’ensemble des activités de services du Groupe. Par ailleurs, l’intégration des activités d’actionnement et de commandes de vol acquises en juillet avance sereinement. Portés par cette solide performance et tout en intégrant l’impact estimé des droits de douane, nous relevons l’ensemble de nos perspectives annuelles », a déclaré Olivier Andriès, directeur général de Safran, qui s’est dit confiant dans la poursuite d’un rythme de livraison soutenu au quatrième trimestre.
Une chaîne d’approvisionnement encore sous pression
Malgré ces résultats records, le secteur aéronautique reste affecté par des goulets d’étranglement dans la production. Safran reconnaît que ses fournisseurs demeurent fragilisés, notamment sur certaines pièces critiques comme les aubes de turbine, essentielles au moteur Leap . Ces contraintes auraient coûté plus de 11 milliards de dollars à l’ensemble de la filière aéronautique mondiale depuis le début de l’année .
Pour pallier ces tensions, le groupe a ouvert récemment une nouvelle ligne d’assemblage de moteurs au Maroc afin de soutenir la montée en cadence mondiale du Leap .
Une position de force dans un marché en rebond
La priorité donnée à Airbus a contribué à réduire les retards de livraisons d’avions, qui restaient un enjeu majeur pour l’avionneur européen au premier semestre . Safran tire parti également d’un modèle économique reposant sur la maintenance et les services après-vente, secteur particulièrement dynamique dans un contexte de reprise du trafic aérien. Le groupe français précise que son activité de services moteurs civils continue d’afficher une progression à deux chiffres et confirme sa confiance dans une croissance durable sur les années à venir.

@Adrien Daste / Safran
Bencello a commenté :
26 octobre 2025 - 14 h 05 min
Rajoutez que P&W est toujours largement empêtré dans les problème de son GTF, et vous avez tous les éléments pour une rentabilité exceptionnelle de la division moteurs.
Seul bémol, la division aircrafts interiors, qui reste en difficultés, peu rentable, et dont la production reste sous-performante, tant en délais qu’en qualités. La question de sa vente (sauf les sièges) est dans les tuyaux.