La jeune compagnie américaine Breeze Airways, fondée par le serial entrepreneur David Neeleman, projette de multiplier par huit la taille de sa flotte dans les prochaines années.
L’homme à l’origine de JetBlue voit encore un immense potentiel sur le marché intérieur américain, notamment dans les villes mal desservies. « Nous pensons qu’il existe un potentiel de marché pour environ 400 avions aux États-Unis. Et nous n’en avons que 50 aujourd’hui. C’est donc une formidable opportunité de développement, avec de nombreux leviers à activer si nous faisons les bons choix », a expliqué David Neeleman. Cette stratégie de niche repose sur le maillage des destinations secondaires et des segments régionaux souvent négligés par les grands transporteurs américains.
Breeze Airways entend poursuivre son développement en marge des grands réseaux d’American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines, préférant concentrer son offre sur des marchés non desservis ou faiblement fréquentés. « Notre objectif est de créer quelque chose de différent d’une compagnie aérienne traditionnelle », a déclaré Neeleman. Selon lui, l’erreur de Spirit Airlines a été d’élargir son réseau au point d’entrer en concurrence directe avec les majors. « C’est un modèle très difficile, car ils peuvent facilement répondre en créant des tarifs “basic economy” pour contrer ces offres. Tout l’enjeu consiste donc à trouver les bons marchés. » Nouvelle étape majeure : Breeze Airways vient d’obtenir le statut de transporteur aérien américain sous pavillon US, ouvrant la voie à ses premiers vols internationaux début 2026. La compagnie prévoit de relier les États-Unis à Cancún, Montego Bay et Punta Cana, trois destinations de loisirs très prisées.
Pour soutenir cette expansion, Breeze s’appuie sur une flotte de 46 Airbus A220 (et 44 à venir), spécialement choisie pour son efficacité opérationnelle et sa capacité à ouvrir des liaisons point-à-point entre marchés mal desservis. L’appareil, d’une autonomie de plus de 6 000 km, offre la flexibilité nécessaire pour relier directement de nombreuses villes américaines de taille moyenne aux grandes stations balnéaires sans passer par les hubs traditionnels. La low cost américaine possède également 8 Embraer E190.
David Neeleman souligne que l’ouverture vers l’international permettra d’optimiser l’utilisation des avions, notamment le samedi — traditionnellement une journée creuse pour le trafic domestique aux États-Unis.
Figure à part dans le monde aérien, David Neeleman a déjà fondé ou cofondé Morris Air, WestJet, JetBlue Airways, Azul Linhas Aéreas (Brésil) et désormais Breeze Airways, lancée en 2021. Sa vision reste la même : exploiter des marchés délaissés en s’appuyant sur des appareils modernes et une approche numérique simplifiée.

Bencello a commenté :
8 octobre 2025 - 10 h 52 min
De quoi prévoir de nouvelles commandes pour l’A220 (y compris la version -500 demandée depuis longtemps par Breeze).
Info intéressante au moment où Guillaume Chevasson remplace Benoit Schultz à la tête du programme, pour clôturer le ramp-up et atteindre la rentabilité.
On n’a pas fini de voir de nouvelles liaisons (80% des liaisons sont sans concurrence) aux USA et maintenant vers le Canada et le Mexique