Afin de rapatrier au plus vite leurs passagers toujours bloqués à l’étranger les deux compagnies britanniques ont sollicité les personnes devant voyager la semaine prochaine. "C'est une situation très difficile et complexe, avec des avions et des équipages disséminés un peu partout dans le monde », a expliqué le directeur général de British Airways. Cette mesure permettrait de secourir les derniers « naufragés » du volcan Eyjafjöll. De son côté, le président du groupe Virgin, Richard Branson, a ouvertement critiqué samedi la fermeture totale des espaces aériens en Europe la semaine dernière, faisant valoir que sa compagnie a perdu 50 millions de livres sterling (57,4 millions d'euros). Interdire le trafic "sur toute l'Europe n'était pas la bonne décision", a-t-il estimé."Les avions doivent affronter des tempêtes de sable en Afrique, les moteurs sont conçus pour supporter plus que ce qui s'est passé", a-t-il affirmé. "Il y avait beaucoup de couloirs aériens que les compagnies auraient pu emprunter", selon lui. Le volcan à l'origine des perturbations, l'Eyjafjöll, était toujours en éruption aujourd’hui, mais les émissions de cendres sont désormais moins importantes. Selon Olof Baldursdottir de la protection civile islandaise, le panache rejeté par le volcan ne dépassait pas 3.000m, altitude insuffisante pour atteindre les courants jet en altitude et être porté sur de très longues distances. La plupart des aéroports islandais sont restés fermés samedi, les vents ayant changé de direction et rabattant le nuage volcanique vers la capitale. Ailleurs en Europe, le trafic aérien était normal.