Le PDG de British Airways Martin Broughton s'est lâché dans les médias, critiquant les contrôles superflus dans les aéroports et enjoignant son pays d'arrêter de "faire des courbettes" devant les exigences américaines en la matière. Pour le PDG de la compagnie nationale britannique, il est inutile de s'incliner systématiquement devant les exigences de sécurité des Américains pour les vols vers les USA, quand ces mêmes mesures ne sont même pas mises en place pour leurs vols intérieurs. Et de prendre pour exemple le retrait des chaussures (mis en place après la tentative d'attentat en 2001 de Richard Reid, qui avait caché des explosifs dans ses chaussures), qui n'est exigé pour aucun vol domestique aux Etats-Unis. Dans ses remarques lors de la conférence de l'association des opérateurs d'aéroports britannique à Londres, le patron de British Airways s'en est aussi pris à d'autres mesures instaurées suite à des tentatives d'attentats, telles que la taille maximale des liquides en cabine limitée à 100ml (incident en 2006) ou les contrôles de passagers supplémentaires suite à l'attaque avortée d'un Nigérian à Detroit en décembre dernier. Broughton a donc appelé à un "sérieux ménage" dans ces mesures. Et il a réservé une barbe particulière au traitement des ordinateurs portables, qui doivent être sortis de leur sac avant le passage aux rayons X, prétendant que "les aéroports n'ont toujours pas décidé si la dernière tablette d'Apple, l'iPad, était ou non un ordinateur", en conséquence de quoi certains demandaient de la sortir quand d'autres l'ignoraient. L'USTSA, en charge de la sécurité des aéroports aux Etats-Unis, a simplement répondu qu'ils travaillaient en relation étroite avec leurs partenaires étrangers pour assurer la meilleure sécurité possible, et que les mesures évoluaient au gré des renseignements...