L'alerte donnée par la télévision indonésienne et reprise un peu partout était fausse: l'A380 de Qantas effectuant la liaison Singapour – Sydney ne s'est pas écrasé sur l'île de Batam, il a juste connu un ennui de réacteur et est retourné à Singapour. La nouvelle avait de quoi effrayer: selon des médias indonésiens, un A380 de Qantas s'était écrasé à 9h15 sur l'île de Batam, juste au sud de Singapour, des témoins entendant une explosion et des débris rouges et blancs (les couleurs de Qantas) ayant été retrouvés. La compagnie aérienne australienne a vite démenti l'information, assurant que le vol QF32 reliant Londres à Sydney via Singapour "retournait d'urgence à Singapour après avoir perdu l'usage d'un de ses quatre réacteurs". Des témoins qui ont vu l'A380 se poser à l'aéroport Changi de Singapour à 11h45 ont décrit la fumée provenant du dessous de l'appareil, le réacteur 2 sous l'aile gauche étant très endommagé et des camions de pompiers entourant l'avion dès son immobilisation. Comme de coutume dans ce cas, l'appareil avait d'abord largué une partie de son carburant au dessus de la mer afin de minimiser les risques d'explosion en cas d'atterrissage raté. Aucun des 433 passagers et 26 membres d'équipages n'a été blessé dans l'incident. Il faut rappeler que la compagnie australienne n'a jamais connu d'accident fatal depuis sa création en 1920. Une enquête a été lancée pour déterminer l'origine de la panne, problème technique, impact d'oiseau ou même nuage de cendre craché par le volcan Mérapi. Il s'agit du premier incident sérieux sur un A380 en vol, le super jumbo n'ayant jusque là connu que des incidents électroniques ou de carburant. Les A380 de Qantas sont configurés pour emporter 450 passagers: 322 en économie (rangées de 10) et 14 en première sur le pont inférieur, et 32 en premium économie et 72 en affaire sur le pont supérieur.