La Chine a déclaré qu’une partie des taxes sur les vols transnationaux servirait désormais à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans le secteur aérien. Cette nouvelle mesure pourrait permettre aux compagnies chinoises d’échapper à la taxe carbone européenne, si Bruxelles juge que ce projet est « équivalent » à sa propre législation. Les Chinois auront-ils bientôt leur taxe carbone ? Pas tout à fait, mais ils ont un projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur aérien. Le gouvernement chinois a en effet déclaré au début de la semaine que les recettes provenant d'une taxe sur les passagers des vols transnationaux serviraient entre autres à réduire les émissions de CO2 dans le secteur aérien, tout en précisant que la taxe elle-même n'augmenterait pas. La législation européenne prévoyant une exemption de la taxe carbone pour les compagnies aériennes dont le pays met en œuvre des "mesures équivalentes"chez eux, Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, etc. pourraient donc ne pas avoir à payer la taxe européenne. Bruxelles examine pour l’heure le projet chinois avant de rendre sa décision. Le climat entre l’Europe et la Chine pourrait donc s’apaiser. Pour rappel, Pékin est l’un principaux opposants (aux côtés des Etats-Unis, de la Russie et de l’Inde) au système mis en place par l’Union au 1er janvier dernier et qui impose à tous les transporteurs utilisant l’espace aérien européen à payer une partie de leurs émissions de CO2. La Chine avait d’ailleurs menacé de ne plus acheter d’Airbus. Une menace mise en pratique selon l’avionneur européen qui a vu plusieurs de ses commandes annulées depuis le début de l’année.