Boeing a annoncé vouloir investir un milliard de dollars et créer 2000 emplois dans son usine de Charleston, où sont assemblées une partie des 787 Dreamliner. Deuxième ligne d’assemblage du 787 après celle d’Everett, l’usine de Caroline du Sud va bénéficier de la « très forte croissance de la demande d’avions ces vint prochaines années », selon le constructeur américain qui a détaillé son expansion à Charleston le 9 avril 2013. Les 2000 emplois viendront s’ajouter d’ici 2020 aux 6000 déjà présents sur place, qui ne sont pas forcés d’adhérer aux syndicats et sont donc moins cher que ceux du siège près de Seattle. D’autant que la Caroline du Sud a signé à Boeing un chèque de 120 millions de dollars afin de le pousser à investir, alors que le constructeur en avait déboursé 12,5 pour acquérir près de 130 hectares contigus à son usine. Boeing a nié le fait que son investissement à Charleston signifiait un déplacement de production, son directeur local Jack Jones expliquant dans le Seattle Times qu’il s’agissait simplement d’avoir une plus grande flexibilité. Pas question « dans un futur immédiat » de construire en Caroline du Sud autre chose que des Dreamliner, a-t-il répondu à une question sur l’éventuelle production sur place sur 777X. Environ la moitié des emplois créés seraient dans l’informatique, remplaçant en partie ceux du site d’Everett. Malgré le problème de batterie au lithium-ion qui a cloué au sol depuis la mi-janvier les 50 Dreamliner en service, Boeing a continué à assembler les appareils. L’usine de Charleston construit les parties avant et milieu du fuselage de tous les 787, et sa ligne d’assemblage va passer en juillet à deux appareils par mois (le premier en est sorti il y près d’un an). Dans un communiqué, Boeing affirme qu’avec une « demande sans précédent pour les avions civils, notamment une prévision d’un besoin de 34 000 nouveaux avions d’ici 20 ans », il est « positionné pour une croissance significative et constante » pour les prochaines années. Rappelons qu’en juillet 2012, des pièces éjectées par le réacteur d’un Dreamliner destiné à Air India pendant des essais au sol avaient mis le feu à des broussailles à Charleston, forçant une interruption de trafic d’une heure.