Le transporteur italien a annoncé jeudi son intention de suspendre ses vols à destination du Venezuela de début juin à la fin du mois d’octobre. Dans ce pays, de nombreuses compagnies se plaignent des difficultés à rapatrier leurs revenus. Alitalia opérait 5 vols par semaine entre Rome et Caracas jusqu’en mai où elle a réduit à 2 le nombre de ses fréquences hebdomadaires avant de les suspendre totalement en cette période estivale. Selon l’IATA, l’Association internationale du transport aérien, près de 4 milliards de dollars sont bloqués au Venezuela en raison de disputes sur le taux de change. Les compagnies sont en effet forcées de vendre leurs billets dans la monnaie locale, le bolivar, avec un taux de change presque deux fois plus élevé que l’officiel. Nicolas Maduro, président du Venezuela, a déjà menacé d’exclure de son pays toutes les compagnies aériennes qui y suspendraient leur desserte tout en leur promettant qu’ils pourront rapatrier leurs revenus. Rappelons aussi qu’une augmentation des taxes de 70 % en décembre dernier a conduit onze compagnies aériennes à réduire leurs fréquences de 15% à 78% vers les aéroports du Venezuela. Air France ne propose plus depuis le 5 mai que cinq vols par semaine en Airbus A330-200 entre Paris-CDG et la capitale du Venezuela, à la place de l’habituelle rotation quotidienne en A340-300. Air Canada a même suspendu tous ses vols entre Toronto et Caracas depuis la mi-mars, des vols étant également supprimés par Air Europa, Iberia, Lufthansa, TAP Portugal, Avianca, Copa Airlines, Tale, LAN Airlines ou American Airlines.