La compagnie aérienne low cost Ryanair a inauguré hier sa nouvelle liaison entre Beauvais et Thessalonique, et entendu la Cour d’appel confirmer son amende de 200 000 euros pour travail dissimulé à Marseille – une amende assortie de 8,1 millions d’euros de dommages et intérêts. Depuis le 28 octobre 2014, la spécialiste irlandaise du vol pas cher propose trois vols par semaine entre Thessalonique et l’aéroport de Beauvais-Tillé : les départs de Grèce sont programmés mardi, jeudi et samedi à 9h45 (arrivée 11h45) et les retours de France à 12h10 (arrivée 16h10). Pas de concurrence directe pour Ryanair sur cette première destination grecque à Beauvais, mais Aegean Airlines dessert de son côté Paris-CDG depuis Thessalonique. Yann Delomez a déclaré : « Ryanair est ravie de lancer la première liaison vers la Grèce au départ de Paris-Beauvais, avec comme nouvelle destination Thessalonique, capitale dynamique du nord de la Grèce, régnant sur l’Empire byzantin ». La low cost propose désormais 48 routes à Beauvais. La Cour d’appel d’Aix-en-Provence a fêté à sa manière le renouvellement pour cinq ans du contrat du dirigeant de Ryanair Michael O’Leary : elle a confirmé hier l’amende de 200 000 euros pour travail dissimulé entre 2007 et 2010 dans sa base à l’aéroport de Marseille-Provence, et y a ajouté 8,1 millions d’euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles (URSAAF, Caisse de retraite du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile, Pôle Emploi, syndicats professionnels et quatre anciens pilotes). La low cost était poursuivie pour avoir employé 127 salariés sous contrat de travail irlandais, sans cotiser donc auprès des organismes sociaux ou se déclarer au fisc français, et prêt illicite de main d’œuvre (PNC employés par des sociétés irlandaises tierces). Ryanair a toujours mis en avant le droit européen (entreprise irlandaise et avions irlandais, donc contrat de travail irlandais), mais ce dernier « ne constitue pas un instrument de fraude à la Sécurité sociale » comme l’expliquait hier un avocat de l’URSAFF. La low cost n’a pas encore annoncé si elle compte se pourvoir en Cassation, action qui ne suspendra de toute façon pas le paiement de l’amende ou des dommages et intérêts.