Le gouvernement néerlandais s’oppose à la nomination du PDG d’Air France-KLM Jean-Marc Janaillac au Conseil de supervision de la compagnie aérienne KLM. Pendant ce temps, la branche maintenance AFI KLM E&M annonce une coentreprise en Chine avec Beijing General Aviation La secrétaire d’Etat néerlandais aux infrastructures Sharon Dijksma a confirmé la semaine dernière au parlement l’opposition du gouvernement à la présence du PDG d’Air France-KLM au conseil de supervision de la compagnie nationale néerlandaise (dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 5,9%). Une position expliquée à Jean-Marc Janaillac lors d’une rencontre le 27 février 2017 à Paris hier selon le quotidien Telegraaf, durant laquelle elle a expliqué que « la croissance de KLM ne peut être entravée », entre des considérations plus générales sur la santé du groupe qui doit « améliorer ses résultats et diminuer ses coûts ». Si Air France-KLM a dégagé comme prévu en 2016 un résultat d’exploitation supérieur à un milliard d’euros, le bénéfice d’Air France s’est élevé à 372 millions d’euros (en baisse de 54 millions) alors que celui de KLM Royal Dutch Airlines atteignait 681 millions d’euros (en hausse de 297 millions). Un contraste qui se retrouve aussi dans les relations sociales à l'intérieur des deux compagnies aériennes. Si les politiques continuent de se mêler de la gestion du groupe franco-néerlandais, la très rentable branche maintenance poursuit son petit bonhomme de chemin. AFI KLM E&M a annoncé hier avoir signé en Chine une joint-venture dans le domaine de la maintenance aéronautique « qui bénéficie de la nouvelle politique du gouvernement chinois visant à accueillir et promouvoir des initiatives étrangères de partenariats avec des sociétés chinoises ». Spécialisée dans la mise en œuvre d'activités aéronautiques de production et d'exploitation, la firme BGAC (Beijing General Aviation Co.) s'est engagée aux côtés d'AFI KLM E&M afin de développer son pôle MRO. La coentreprise montée entre les deux partenaires doit démarrer ses activités le 1er avril ; baptisée Beijing Line Maintenance International, elle assurera la maintenance en ligne des avions de la flotte Air France-KLM à l'aéroport de Pékin, « avant d'étendre sa proposition de services à l'ensemble des compagnies opérant en Chine ». Lors d'une cérémonie au siège de BAIC (société mère de BGAC) à Pékin le 27 février 2017, son Directeur général Ling Zhuanghuai a déclaré : « cet accord est un jalon important pour notre groupe, qui ambitionne de devenir un acteur de référence de la maintenance en ligne sur le marché chinois. AFI KLM E&M est un acteur reconnu mondialement pour son expertise et la qualité de ses services dans le domaine MRO, et sera notre meilleur allié pour atteindre nos objectifs ». Selon le communiqué d’AFI KLM E&M, ce partenariat s'inscrit dans la stratégie de consolider son réseau mondial de maintenance en ligne, en lien avec des acteurs locaux. En octobre 2015, le groupe avait ainsi annoncé un accord pour une prise de participation dans SHS Technics, entreprise de maintenance en ligne basée à Dakar. Anne Brachet, Directrice générale adjointe AIR FRANCE KLM Engineering et Maintenance, a déclaré : « nous sommes heureux d'avoir l'opportunité de renforcer nos capacités internationales de maintenance en ligne. Avec BGAC, AFI KLM E&M a trouvé un partenaire chinois fort d'une réputation et d'une assise locale solides  un gage de réussite future pour la coentreprise ».