La compagnie aérienne Ethiopian Airlines inaugure demain sa nouvelle liaison entre Addis Abeba, Abidjan et New York, et elle partage désormais ses codes avec Air Côte d’Ivoire, permettant aux passagers de cette dernière de se rendre aux Etats-Unis. Elle devrait commander cette année 19 autres avions long-courrier.

A partir du 12 mai 2018, la compagnie nationale éthiopienne propose trois vols par semaine entre sa base à Addis Ababa-Bole, l’aéroport d’Abidjan-Félix Houphouët Boigny et celui de Newark-Liberty, opérés en Boeing 787-8 Dreamliner pouvant accueillir 24 passagers en classe Affaires et 246 en Economie. Les départs sont programmés mardi, jeudi et samedi à 8h30 pour arriver à 11h45 en Côte d’Ivoire, en repartir à 12h45 et se poser à 19h15 ; les vols retour quittent New York à 21h15 pour atterrir le lendemain à 11h15 à Abidjan, puis à 21h30 en Ethiopie. Ethiopian Airlines est sans concurrence sur cette route, qui offre en outre un vol quotidien entre sa base et Abidjan ; rappelons qu’elle dessert déjà Newark via Lomé au Togo à raison de trois rotations hebdomadaires.

La compagnie de Star Alliance a d’autre part annoncé mercredi avoir signé un accord de partage de codes avec Air Côte d’Ivoire. Dans le cadre du nouveau partenariat, les passagers originaires des pays d’Afrique de l’Ouest, « notamment de Lagos, Bamako, Cotonou, Accra et Lomé », embarqueront sur des vols Air Côte d’Ivoire et « bénéficieront d’une connexion rapide et directe » vers Newark via Abidjan. Tewolde GebreMariam, CEO du groupe Ethiopian Airlines, a déclaré dans un communiqué : « Nous sommes très heureux de nous associer à Air Côte d’Ivoire en vue de relier les passagers d’Afrique de l’Ouest à nos nouveaux vols vers Newark via Abidjan ». Il souligne que la nouvelle route est opérée « en complément de notre service existant de Newark via Lomé, qui est utilisé conjointement avec notre partenaire stratégique » ASKY Airlines. De tels partenariats entre compagnies aériennes africaines sœurs « sont cruciaux pour que les pays africains comblent le vide de connectivité sur le continent et pour que les transporteurs africains reprennent leur part de marché sur leur marché domestique », conclut le dirigeant.

René Decurey, PDG d’Air Côte d’Ivoire, rappelle de son côté qu’il y a quelques mois, l’aéroport d’Abidjan était certifié pour effectuer des liaisons directes avec les Etats-Unis ; « il est maintenant temps de lancer ces vols directs, et Air Côte d’Ivoire est très heureuse de mener l’opération en partage de code avec Ethiopian Airlines. Cet accord permettra également à Air Côte d’Ivoire de vendre les vols (sous code HF NDLR). Nous serons donc en mesure d’offrir aux passagers des vols vers les États-Unis via Abidjan avec un seul billet Air Côte d’Ivoire. Nous sommes convaincus que ce partenariat est le début d’une longue collaboration qui profitera pleinement à nos deux compagnies aériennes et aux passagers africains qui transitaient par l’Europe pour se rendre aux Etats-Unis ».

En janvier dernier, le ministre des transports ivoirien Amadou Koné promettait des « discussions » pour réduire les frais d’opération à l’aéroport d’Abidjan, et d’ici la fin de l’année « la réhabilitation des aéroports de Bouaké, Man, Korhogo, Odiénné, San Pedro et Yamoussoukro », ainsi que l’ouverture de nouvelles plateformes à Séguéla et Kong.

On retiendra d’autre part les déclarations du CEO d’Ethiopian Airlines à Reuters, prévoyant pour 2018 une nouvelle commande de sept Boeing 787 Dreamliner et six Airbus A350 (elle opère déjà 21 des 27 78768 et 787-9 attendus, ainsi que huit des 24 A350-900 commandés). En rasion de la hausse plus rapide que prévu du trafic, le dirigeant dit avoir revu à la hausse son développement de flotte, avec « 150 avions ou plus d’ici 2025 ».