L’Organisation mondiale du Commerce (OMC) a jugé illégales mercredi 30 juin les subventions européennes accordées depuis 20 ans  à Airbus. Mais un autre procès aura lieu mi-juillet qui pourrait aussi juger illégales les subventions publiques dont a bénéficiées l’avionneur américain. Du côté américain (Ron Kirk , représentant au Commerce américain), on parle de « grande victoire ». Boeing va jusqu’à demander quatre milliards de dollars de remboursement pour des aides européennes au programme A380, jugées illégales mercredi 30 juin par l’OMC. Ce n’est pas tout, dans le duel fratricide que se donne les deux principaux avionneurs mondiaux, Boeing demande à ce qu’on étudie de plus près les aides pour son nouvel avion, l’A350, qui devrait être mis en service en 2013. C’est-à-dire tout simplement les supprimer. Rainer Ohler, vice-président d'Airbus, ne l’entend pas de la même oreille. Serlon lui, la communication de Boeing vise à tromper l’opinion, l’OMC n’ayant pas demandé à des remboursements. D’ailleurs, Boeing, qui a été dans le même  cas dans le passé, n’a jamais procédé à des remboursements, fait-il savoir. Réponse du berger à la bergère, un autre jugement pourrait encore envenimer les deux rivaux. Un procès, initié par une plainte de l’Union européenne, aura lieu sur des aides publiques dont bénéficie Boeing. « Si l'OMC continue sur son raisonnement, il y aura des conclusions se chiffrant en plusieurs milliards de dollars contre les Etats-Unis », a répliqué M. McArtor chez Airbus America.