Les familles des 113 victimes décédées dans le crash du Concorde du 25 juillet 2000 à Gonesse (Val d’Oise) sauront lundi 6 décembre quelles  sont les responsabilités de chacun dans ce drame selon la justice. Lors du procès qui s’est déroulé sur quatre mois en début de cette année, le tribunal a écouté les versions en confrontation. Selon Air France, c’est un bout de lamelle, tombé d’un appareil de Continental Airlines qui est la cause du crash. En roulant dessus, le pneu du Concorde a éclaté et ses débris ont perforé le réservoir qui s’en enflammé. Mais selon Continental, défendu par Me Metzner, l’avion avait pris feu 700 mètres avant de rouler sur la lamelle incriminée. Selon Me Metzner, Air France serait aussi coupable d’une maintenance déficiente. En outre, la fiabilité du Concorde a été remise en question lors du procès en raison des nombreux éclatements de pneu depuis son lancement en 1979. Le Parquet a requis 175 000 euros d’amende contre Continental et 18 mois de prison avec sursis pour ses deux équipiers John Taylor, 42 ans, accusé d’avoir mal fixé la lamelle, et son chef d’équipe Stanley Ford, 71 ans, qui a validé la réparation sans la contrôler. Le procureur a aussi requis deux ans de prisons pour Henri Perrier, 81 ans, le « père du Concorde » en tant que directeur du programme, estimant qu’il n’avait pas pris les mesures nécessaires pour pallier les défaillances structurelles du Concorde.