Le constructeur européen Airbus a déclaré avoir prévu un « plan B » pour son futur A350, si les problèmes rencontrés par les batteries au lithium-ion sur le Boeing 787 Dreamliner devaient entrainer un changement d’avis des autorités de régulation. Lors d’un entretien avec les journalistes à Toulouse le 31 janvier 2013, le PDG d’Airbus Fabrice Brégier a expliqué que ses équipes avaient travaillé sur l’intégration des batteries au lithium-ion qui doivent équiper l’A350 « avec beaucoup de précautions ». Leur « fragilité » avait été identifiée dès le début du développement du biréacteur long-courrier construit comme le 787 en matériaux composites, a-t-il déclaré, mais Airbus « pense l’avoir levée il y a un an ». Les risques d’embrasement, de dégagement de fumée ou de fuite avaient été présentés en 2011 aux compagnies aériennes futures clientes de l’A350. Depuis l’année dernière, un plan « classique » a été développé en parallèle, affirme M. Brégier, qui prévoit le remplacement sur l’A350 des batteries au lithium-ion par d’autres au cadmium-nickel, moins efficaces à poids et volume égal mais présentant moins de risques. Selon le PDG, Airbus « a tout le temps nécessaire » pour s’adapter à un éventuel changement de régulation, avant la première livraison prévue au second semestre 2014. La comparaison constante avec le Dreamliner a cependant fini par l’agacer : «  je ne vais pas donner de leçons à Boeing. Pour autant, je ne vais pas en prendre non plus, alors que nous pensons avoir bien fait et avoir un plan qui permet d'avoir des avions volant avec des batteries qui ne prennent pas feu ». Il faut laisser les autorités américaines arriver à leurs propres conclusions et recommandations, a-t-il ajouté. Rappelons que l’A350, qui tirera moins d’électricité des batteries que le Dreamliner, a choisi le fabricant français Saft pour ces équipements, Boeing ayant opté pour le japonais GS Yuasa.