La compagnie aérienne Flybe a annoncé un bénéfice avant impôts de 16,5 millions d’euros au premier semestre, mais prévoit d’ajouter 500 suppressions de postes aux 590 déjà mises en place depuis le début de l’année. Le retour aux bénéfices annoncé le 11 novembre 2013 par la compagnie régionale britannique, à comparer à la perte de 1,9 millions d’euros enregistrée à la même époque (mars à septembre) l’année dernière, ne satisfait pas le nouveau PDG Saad Hamad : il « faut faire plus et le faire immédiatement », a-t-il déclaré, soulignant que Flybe a « trop de salariés, une flotte chère et des routes non performantes ». Sans blâmer le fondateur Jim French qui vient de démissionner, le dirigeant souligne que la compagnie a « bâti au cours des années une base de coûts insoutenable »,  et que le retour dans le vert est le résultat de la baisse de ces coûts, qui doit être poursuivie. Les 500 nouvelles suppressions d’emplois (sur 2700 fin septembre) concerneront pilotes, personnel de cabine et membres du management à tous les niveaux, ce qui devrait permettre à Flybe d’économiser 8,35 millions d’euros dès cette année, et 31 millions en 2014. La rationalisation du réseau envisagée par Flybe vient du constat que 38,6% de ses 158 routes (hors Flybe Nordic, la coentreprise avec Finnair étant elle rentable) ne sont pas profitables, un problème qui ne sera réglable qu’en partie qu’au travers d’une meilleure efficacité. Elle va donc réviser le nombre de ses bases (le départ de l’aéroport de Londres – Gatwick est prévu au printemps), enlever de la capacité, et « harmoniser la flotte avec le réseau reconfiguré », histoire que le « bon avion soit utilisé sur la bonne route ». Un graphique dans sa présentation souligne en particulier que ses pilotes ne volaient en 2011 que 374 heures par an en moyenne contre 571 pour la moyenne britannique, 716 pour Ryanair et 813 pour easyJet. De quoi lui laisser une « marge de manœuvre pour améliorer l’utilisation des pilotes ».