Boeing a annoncé hier une nouvelle vague de suppressions d’emplois dans sa division commerciale. Côté usines, le fuselage du premier 737 MAX 9 est entré en FAL à Renton, tandis que celui du premier 787-10 va recevoir ses ailes à North Charleston. Dans une note interne diffusée le 19 décembre 2016, l’avionneur américain a annoncé la poursuite de la réduction des effectifs au sein de sa division commerciale l’année prochaine, après une réduction de 8% depuis le début de l’année – y compris 10% de l’équipe dirigeante. Boeing ne cite pas le nombre de postes concernés, mais souligne que les suppressions de postes se feront via le non-remplacement des partants et des offres financières pour encourager les départs volontaires ; les licenciements ne seront envisagés « qu’en dernier recours ». La note souligne que si des progrès ont été enregistrés en 2016 « sur la réduction des coûts, il faudra faire mieux en 2017 ». Selon Boeing, cette décision est justifiée par « la concurrence féroce avec Airbus » mais aussi par un ralentissement des commandes, en particulier sur le long-courrier en raison de l’instabilité économique et géopolitique. Il a déjà annoncé une réduction du rythme de production de la famille 777, et remis en question l’accélération de celui des Dreamliner. Au 15 décembre, il avait enregistré 468 commandes contre 768 en 2015 et 1432 en 2014 ; son backlog compte plus de 5600 appareils, principalement des monocouloirs. Le développement des nouveaux avions n’est lui pas affecté : le fuselage du premier Boeing 737 MAX 9, plus grand modèle de la famille de monocouloirs remotorisés, est arrivé en train à la FAL de Renton dans l’état de Washington. Son vol inaugural est prévu l’année prochaine. D’autre part, le fuselage du premier 787-10 Dreamliner, désormais muni de sa dérive verticale, est arrivé en Position 1 à la FAL de North Charleston en Caroline du Sud ; c’est là qu’il recevra ses ailes. Selon le VP Marketing de Boeing Randy Tinseth, les deux programmes « respectent à la lettre leur calendrier ».