Le SNPL va faire voter les pilotes de la compagnie aérienne Air France sur le projet d’accord trouvé concernant le développement de la filiale low cost Transavia France sur le réseau intérieur.

Après son feu vert le mois dernier au départ d’environ 400 pilotes de la compagnie nationale française, dans le cadre du plan de restructuration post-pandémie de Covid-19 qui la verra supprimer 7580 postes d’ici fin 2022 et réduire de 40% son réseau domestique, le syndicat majoritaire chez les pilotes a trouvé le 20 juillet 2020 un nouveau terrain d’entente avec la direction. Selon La Tribune, les deux parties se sont entendues sur de nouveaux planchers d’activité : le nombre minimum d’avions de plus de 110 sièges passera de 110 à 150 (soit les flottes actuelles d’Air France et Transavia combinées, Airbus pour la première et Boeing pour la seconde), tandis que le nombre d’heures de vol garanties pour les pilotes sur le MC sera augmenté par rapport aux 342.000 heures actuelles. L’interdiction pour Transavia d’opérer dans le hub de sa maison-mère à l’aéroport Paris-CDG sera entérinée, Air France s’engageant en outre à ne pas lancer (ou acquérir) de nouvelle filiale avec des avions de plus de 110 sièges.

Dans le détail, l’accord prévoit que la baisse éventuelle de la flotte MC de la compagnie de l’alliance SkyTeam sera compensée par une hausse plus rapide de celle de sa low cost : « si la flotte d’Air France est amenée à décroître, celle de Transavia augmentera à un rythme supérieur (…), de 4 avions supplémentaires chez Transavia pour trois avions en moins chez Air France », explique le quotidien économique.

« Nous avons franchi une étape importante » avec la validation par le Conseil des accords sur le périmètre et sur les conditions de travail des pilotes, a déclaré dans Le Figaro Guillaume Schmid, vice-président du SNPL Air France-Transavia ; « l’esprit de l’accord est de créer des garanties globales d’activité pour Air France et Transavia », a-t-il ajouté. Air France n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur ces annonces. Le projet d’accord va maintenant faire l’objet d’un référendum chez les membres du SNPL, dont le résultat est attendu à la mi-aout. Tout laisse à penser qu’il sera largement approuvé.

Le groupe a prévu pour Transavia une montée en puissance en particulier à l’aéroport d’Orly, où la low cost remplacera HOP sur de nombreuses liaisons intérieures (sauf vers Marseille, Nice, Toulouse ou la Corse, et sur les routes sous OSP), mais aussi sur les lignes transversales par exemple au départ de Lyon, Nantes ou Bordeaux.

Rappelons qu’Air France continue de peaufiner le plan Vesta de restructuration qui sera présenté fin juillet, en même temps que celui du groupe Air France-KLM (prévoyant une réduction structurelle de la capacité du groupe d’au moins 20% d’ici la fin de l’année prochaine par rapport aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19).

La réduction de 40% du réseau domestique français d’ici la fin de l’année prochaine et la baisse d’activité de HOP devraient se faire via des plans de départ volontaires, des accords de rupture conventionnelle collective – comme ceux signés par le SNPL ou le SNPNC pour les hôtesses de l’air et stewards, et surtout le non remplacement des départs naturels, qui pourrait concerner la moitié des postes visés. Le tout sans départ contraint selon le gouvernement, qui a fourni à air France une aide d’Etat à hauteur de 7 milliards d’euros, même si le refus de déménagement pourrait selon certaines sources entrainer des licenciements.

Transavia sur les lignes intérieures d'Air France : le SNPL d’accord sur le principe 1 Air Journal

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