La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé hier ne prévoir « aucune perturbation de ses 3000 vols quotidiens » en raison de la grève lancée début aout en Espagne par deux « petits syndicats » d’hôtesses de l’air et stewards. Mais ce mouvement pourrait être rejoint par celui des employés d’aéroports, en conflit avec le gestionnaire AENA et qui ont voté en faveur de 25 jours de grève entre septembre et décembre.

Commencé en juin puis relancé fin juillet et devant durer jusqu’à janvier prochain, du lundi au jeudi uniquement, le mouvement social des PNC dans les dix bases espagnoles de la spécialiste irlandaise du vol pas cher a toujours aussi peu d’impact cette semaine. Six vols ont été annulés le 22 aout 2022 et au moins 28 autres retardés selon le syndicat USO, mais hier à Barcelone ou Palma de Majorque par exemple tous les vols de Ryanair ont été opérés. La low cost, qui opère quelque 650 routes en Espagne, a répété qu’elle ne s’attend à « aucune perturbation de ses 3000 vols quotidiens en août ou en septembre en raison de grèves peu soutenues par deux syndicats minoritaires de personnel de cabine en Espagne, où Ryanair a déjà conclu un accord de travail avec le principal syndicat espagnol de personnel de cabine (CCOO) ».

Un porte-parole de Ryanair a déclaré : « ces deux petits syndicats qui ne représentent qu’une poignée de notre personnel de cabine espagnol ont organisé un certain nombre de grèves peu soutenues en juin et juillet, qui n’ont eu que peu ou pas d’impact sur les vols de Ryanair au départ ou à destination de l’Espagne. Rien qu’en juillet, Ryanair a assuré plus de 3000 vols quotidiens et a transporté un nombre record de 16,8 millions de passagers, dont beaucoup au départ ou à destination de l’Espagne. Ryanair s’attend à ce que ces dernières menaces de grève, qui ne concernent qu’une poignée de notre personnel de cabine espagnol, n’aient aucun impact sur nos vols ou nos programmes espagnols en août ou septembre ».

Ryanair n’est pas la seule à faire face à un conflit social en Espagne, le syndicat de pilotes SEPLA ayant lancé trois weekends de grève en aout chez easyJet. Et un nouveau front semble s’ouvrier, cette fois chez les employés d’aéroport : face à AENA, ils auraient voté pour le principe de 25 jours de grève, dont cinq en septembre, sept en octobre, deux en novembre et onze en décembre – y compris du 26 au 30. Pas d’appel formel à la grève à ce jour, a confirmé USO, qui avec les syndicats CCOO and UGT sont en litige avec l’exploitant et ont lancé la consultation des bagagistes et du personnel de la sécurité, de l’informatique, de la vente au détail, de la restauration et des parkings.

 

Grèves en Espagne : et maintenant dans les aéroports ? 1 Air Journal

Barcelone ©AENA