La compagnie aérienne South African Airways a dévoilé ses plans à court et moyen-terme terme pour le retour dans sa flotte de l’Airbus A350-900, un premier appareil devant être mis en service d’ici fin mars à Johannesburg.

D’octobre 2019 à aout 2020, la compagnie nationale sud-africaine disposait de quatre A350-900, configurés pour accueillir 30 passagers en classe Affaires et 309 en Economie ou en 28+298 (339 ou 326 sièges au total). Ils étaient pris en leasing chez Hainan Airlines via Avolon (MSN226 et MSN245) et loués chez Air Mauritius avec qui SAA avait signé un accord commercial (MSN354 et MSN365). Leurs premiers vols reliaient sa base de Johannesburg-OR Tambo à l’aéroport de New York-JFK, puis à l’aéroport de Francfort. Ils ont depuis été rendus à leurs propriétaires.

Mais selon le directeur commercial par intérim de South African Airways Tebogo Tsimane cité par ch-aviation, le retour de l’A350 correspond à la volonté de « reprendre la plupart des liaisons long-courriers qu’elle assurait avant la pandémie de Covid-19 ». New York-JFK, Washington-Dulles, Londres-Heathrow et Francfort sont les cibles désignées pour les A350 « dans un deuxième temps », la relance par SAA de routes vers Sao Paulo-Guarulhos et Perth étant prévue d’ici la fin mars 2023 avec son A330-300 pris en leasing chez Aero Capital Solutions.

« Les routes que nous avons choisies pour cette année sont celles qui seront les plus faciles et les plus rapides à mettre en place. Elles ne nécessitent pas le type d’investissement qui nous prendra beaucoup de temps », a expliqué le CCO. SAA étudie également des liaisons qui étaient en cours de préparation avant qu’elle ne se déclare en faillite en décembre 2019, et arrête tous ses vols commerciaux en 2020. Melbourne compterait parmi ces nouveautés, mais cela « prendra un certain temps », a-t-il déclaré.

Dans le rouge depuis 2011, sous perfusion depuis des années et soumise à des interventions politiques sans fin, la compagnie de Star Alliance avait lancé un plan de sauvetage. Privatisée pour environ 3 euros au consortium Takatso en mai 2022 (le processus n’est toujours pas finalisé), puis sortie du « processus de sauvetage », SAA ne dispose que de deux appareils capables de desservir ces lignes intercontinentales : un A330-300 loué donc (46 sièges en classe Affaires, 203 en Economie) et un A340-300 (38+215, dont la principale tâche et de servir de remplaçant durant les opérations de maintenance ou pour renforcer les capacités en fonction de la demande). Le CEO John Lamola a déjà annoncé qu’il comptait « doubler sa flotte louée » d’ici avril prochain, avec au moins un gros-porteur qui serait donc un A350.

South African Airways dispose désormais de trois A319-100 (loués à Castlelake), deux A320-200 loués à Goshawk et trois autres pris chez GECAS, et donc des deux gros porteurs. Elle en opérait 44 avant sa faillite fin 2019. Son réseau depuis Johannesburg compte actuellement Le Cap, Durban et Port Elizabeth, et à l’international Accra (Ghana), Blantyre et Lilongwe (Malawi), Harare (Zimbabwe), Kinshasa (RDC), Lusaka (Zambie), l’île Maurice, Maputo (Mozambique), Victoria Falls (Zimbabwe) et Windhoek (Namibie).

South African Airways veut relancer des vols en A350 1 Air Journal

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