Le CEO de la compagnie aérienne Qatar Airways pourrait « facilement » étendre son réseau de 170 à plus de 255 destinations, à condition qu’Airbus et Boeing livrent les avions promis dans les temps.
Lors d’une conférence de presse à l’Arabian Travel Market qui se tenait à Dubaï, Akbar Al Baker a expliqué la prudence de la compagnie nationale qatarie par les incertitudes sur les livraisons d’avions, en raison – en partie – des problèmes actuels de la chaine d’approvisionnement. Basée à l’aéroport de Doha-Hamad International, Qatar Airways attend 73 Airbus (les 23 A350-1000 et 50 A321neo revenus dans les carnets de commandes une fois l’affaire de la peinture des A350 réglée à l’amiable), mais aussi 92 Boeing (8 737 MAX 8 supplémentaires, 25 737 MAX 10, 19 787-9 Dreamliner supplémentaires et surtout 40 777-9).
« Nous avons déjà commencé à recevoir des livraisons d’avions Boeing 737 MAX (un 737-8 à ce jour NDLR), mais nous avons du retard dans la livraison des 787 et 777X. Nous nous attendions à ce qu’un grand nombre de 777-9 soient livrés cette année. Et les problèmes que Boeing rencontre avec ses régulateurs retardent nos livraisons », a déclaré le CEO de Qatar Airways selon Gulf News.
Si Airbus et Boeing arrivaient à tenir leurs délais, Akbar Al Baker estime que la compagnie de l’alliance Oneworld pourrait ajouter « 85 à 90 destinations cette année ». En attendant, Qatar Airways opère plus de 655 vols hebdomadaires avec une flotte de 237 avions, et prévoit d’ouvrir huit nouvelles destinations (dont Ras Al Khaimah, et Tabouk en Arabie Saoudite), de relancer 12 routes et d’augmenter les fréquences sur 40 marchés. « Tout cela conduit à un total de 177 destinations d’ici à la fin mars 2024 », a précisé Akbar Al Baker.
Au sujet d’Airbus, le CEO a expliqué : « toutes les livraisons d’Airbus qui avaient été annulées ont été rétablies, et nous espérons commencer à recevoir des avions sous peu ».
Côté emploi, Qatar Airways a réembauché 95% du personnel licencié pendant la pandémie de Covid-19, « grâce à l’embauche massive » à laquelle elle s’est livrée avant la Coupe du monde de football de 2022.
Le premier MAX 8 de la compagnie aérienne, configuré pour accueillir 8 passagers en classe Affaires et 168 en Economie (176 sièges, 32 de plus que le plus dense de ses A320), devrait entrer en service le 15 mai sur un nombre limité de rotations vers Abou Dhabi, Dammam et Kuwait City selon Aeroroutes.
Bencello a commenté :
2 mai 2023 - 12 h 02 min
“…Nous nous attendions à ce qu’un grand nombre de 777-9 soient livrés cette année…”
Naïveté ou cynisme…
Je doute fort que le contrat de commande stipule des pénalités de retard pour les première livraisons d’un nouvel appareil, par nature sujettes à des contretemps.
Quant aux délais de livraison d’Airbus, même si les créneaux ont été potentiellement “conservés” les pénuries mondiales rendent les livraisons plus qu’aléatoires.
De manière plus générale, après Ryanair, starlux…c’est un message que l’on va voir fleurir sur tous les communiqués des compagnies aériennes, désespérément en attente d’appareils.
Bio a commenté :
2 mai 2023 - 13 h 15 min
“Si les constructeurs suivent”
Faudrait déjà commencer par pas se fâcher avec eux.
En ce qui concerne Airbus, je doute qu’après l’épisode peinture, QTR bénéficie du même traitement qu’avant.
Hal bakker a commenté :
2 mai 2023 - 16 h 12 min
Pourvu que la moquette tienne bon?????
Qatar a commenté :
2 mai 2023 - 16 h 10 min
85 destinations en suppléments…
On se doute bien que le 777-9 ne sera pas adapté à des destinations “secondaires” comme Lyon desservie en 788 ce qui est largement suffisant ou pour d’autres, en monocouloir, comme c’est le cas pour certaines liaison comme le Sri Lanka ou Zanzibar par exemple. Ce qui veut dire qu’un client en business ne bénéficiera pas de la Qsuite -selon les vols choisis- tant vantée haut et fort par Qatar !
Les 737 et 321 prennent toute leur place pour des destinations à flux moindre.
Et moi…si… a commenté :
2 mai 2023 - 16 h 53 min
Et moi je planifie 328 destinations moyen et long courrier SI…
Si les avionneurs me livrent en temps et en heure…
Si j’ai monté à temps une force commerciale d’envergure quasi mondiale…
Si j’ai reçu toutes les autorisations et droits de trafic nécessaires à l’exploitation de ces vols…
Si j’ai des clients par dizaines de milliers…que dis-je: par dizaines de millions…
Si j’ai de l’argent en masse…donc
Si je gagne plusieurs fois seul au premier rang de l’Euromillions ET de la National Lotery US ( accessoirement, est ce que quelqu’un peut me dire si un non américain non résident aux US peut jouer ET sortir l’argent gagne des USA?)
Voilà : j’ai mon business plan !
Freddoo a commenté :
3 mai 2023 - 0 h 53 min
Je trouve que l’ambition est bonne et positive. Regardez TLS qui devient de plus en plus international grâce aussi à Qatar Airways. Il y a une volonté de développement chez eux. C’est aussi de la qualité, des avions modernes.. Le chemin est long, difficile mais bravo !
Filoustyle a commenté :
3 mai 2023 - 9 h 19 min
@freedo
La volonté de développement de Toulouse est réelle depuis des années Emirates lorgne sur la destination depuis près de 10 ans mais n’a jamais eu les droits de l’exploiter.
Le Qatar n’a eu le droit des slots d’exploitation tout comme à Lyon que grâce à la corruption du parlement européen et la signature d’un accord de ciel ouvert entre l’Europe et l’Émirat ??.
La quantité des voyageurs business qui remplissent les navettes à longueur de journée d’Airiledefrance et dans d’autres mesures les majors européennes et considérables et font rêver bon nombre de compagnies aériennes que la compagnie nationale a su garder grâce à au protectionnisme des gouvernements successifs.
Pour Airiledefrance ce temps là semble révolu il est à prévoir dans un futur qui se rapproche que les navettes vont considérablement diminuer avec l’arrivée de nouveaux acteurs internationaux moyen orientaux et Américains en vols direct, mais aussi avec l’arrivée du TGV d’ici quelques années qui en soit et une excellente nouvelle pour les riverains de l’un des aéroports le plus urbanisé de France et un des rares au monde à servir de piste d’essais aussi pour l’industrie aéronautique il ne faut pas l’oublier.
Lys a commenté :
3 mai 2023 - 17 h 36 min
Si les ambitions de Toulouse, comme celles de Nice ou de Lyon, ne font pas de doute, et que leur potentiel de passagers fait saliver de nombreuses compagnies, il y a néanmoins, vous en conviendrez, un pas- qu’elles sont très rares à franchir- entre un vol de rabattement vers un hub (Lyon-Munich vers Tokyo, Toulouse-Francfort vers Pékin, Nice-Amsterdam vers San Francisco… exemples parmi d’autres) et une ligne directe. Si Emirates, à force de patience, d’insistance, et de persévérance (je ne sais rien de plus des négociations, sans doute âpres, qui ont eu lieu entre la France et les E.A.U.) et que Qatar Airways, (alors, corruption ou pas ? achat d’avions Français ? donnez votre avis, je ne suis pas expert) ont réussi à s’installer sur Lyon-Dubaï -déjà 11 ans- et prochainement sur Lyon-Doha, il n’en reste pas moins que les autres ambitions intercontinentales de la Province restent encore à l’état d’utopies. Montréal est, avec Dubaï, la seule vraie destination desservie TOUTE L’ANNEE au départ de certaines villes Françaises, dont Lyon. Même Nice, grand aéroport s’il en est, n’est pas desservie toute l’année vers le Canada, de même qu’elle n’est reliée à New-York qu’en saison estivale. Et Lyon pourrait vous raconter les tentatives entre 1989 et 2002, par Air France, American Airlines, Delta, de création d’une ligne Lyon-New-York…
Ces comparaisons peuvent paraître cruelles, mais le centralisme Français est une longue histoire, qui explique en grande partie, malgré un indéniable développement des aéroports de Province (ah, ce mot dans la bouche d’un “expert” parisien…) le fait que les lignes directes intercontinentales au départ de nos aéroports Provinciaux ne sont une priorité pour aucune compagnie aérienne. Et puis, on vous dira que le hub de CDG fonctionne très bien… Milan, Barcelone, Manchester, qui ne sont pas des capitales ? Affaires, finances, industrie, commerce, salons internationaux d’envergure, tourisme, bassins de populations nettement supérieurs à ceux de Lyon, Nice, Toulouse… avec, en outre, dans une plus grande proportion qu’en France, nombre de passagers aisés demandeurs de voyages long-courriers…
Tout est dit !
Elmer a commenté :
3 mai 2023 - 10 h 32 min
Les retards de livraison d’avions neufs sont évidemment un prétexte. Si ce sont uniquement les avions qui manquent pour ouvrir des lignes, il y a la solution de la location (wet-lease ou dry-lease) ou de l’achat d’occasion. Ce n’est pas ce qui manque en stockage un peu partout dans le monde.