Le maintien du hub de Lisbonne et du rôle stratégique pour le pays de la compagnie aérienne TAP Air Portugal seront plus importants selon le gouvernement dans sa privatisation partielle que le montant proposé par les éventuels repreneurs, parmi lesquels figureraient les groupes Air France-KLM, Lufthansa et IAG.

Dans l’attente d’un processus qui pourrait démarrer le mois prochain, une fois la valeur de la compagnie nationale portugaise estimée, le ministre des Infrastructures Joao Galamba a rappelé le 21 juin 2023 que le Portugal « ne renoncera pas à conserver le hub de Lisbonne, à sauvegarder la valeur stratégique de la compagnie, à savoir son identité portugaise et, espérons-le, l’augmentation de sa contribution à l’économie ». « Ce sont les objectifs fondamentaux » qui guideront cette privatisation partielle de TAP Air Portugal, a-t-il ajouté devant une commission parlementaire, « la maximisation des recettes en elle-même n’étant pas l’objectif central » – la reprise du tourisme ne devant pas être affectée.

Les candidats à la prise de participation incluent déjà Air France-KLM, désormais débarrassée du carcan de la Commission européenne lié aux aides d’Etat), IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level, déjà aux prises avec le rachat d’Air Europa), et Lufthansa (qui vient d’investir dans ITA Airways). Les trois grands groupes européens seront bien sûr mis en concurrence pour entrer dans le capital de la compagnie de Star Alliance.

Rappelons que la compagnie aérienne portugaise est revenue dans le vert en 2022, dégageant un bénéfice net de 65,6 millions d’euros, permettant au ministre d’évoquer un transporteur « fiable et viable » (malgré les mouvements sociaux et le TAPgate qui a entrainé le licenciement des ses dirigeants).

Privatisation de TAP Air Portugal: Lisbonne plus importante que l’argent 1 Air Journal

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