La compagnie aérienne low cost Wizz Air est la première en Europe à recevoir un Airbus assemblé en Chine, tandis que le directeur commercial de l’avionneur préfère parler d’un futur A221 plutôt que d’un A220-500.

Immatriculé 9H-WDR, l’A321neo destiné à la base maltaise de la spécialiste hongroise du vol pas cher a quitté la FAL de Tianjin le 28 juin 2023 en direction d’Almaty avant de se poser à Budapest. L’avion de 239 sièges doit rejoindre la flotte de la filiale Wizz Air Malta basée à l’aéroport de La Valette-Luqa, flotte qui compte déjà 26 A320, 21 A320neo et 41 A321neo. Une « exception » à la règle habituelle réservant à l’Asie les monocouloirs assemblés en Chine, et qui serait due à la très forte demande sur le Vieux continent.     

Cette première livraison en Europe d’un Airbus assemblé en Chine, officialisée mardi, « est une étape importante pour Airbus Tianjin », a déclaré selon l’agence locale Xinhua Christoph Schrempp, directeur général d’Airbus Tianjin Delivery Center. « Dans le contexte de la forte reprise économique de la Chine, FAL Asia a continué à augmenter sa capacité d’assemblage, aidant à répondre à la demande de plus de clients internationaux et insufflant un nouvel élan au marché mondial de l’aviation », a-t-il ajouté.

Rappelons qu’Airbus avait annoncé en 2021 le début de la production des A321 à Tianjin, puis en avril dernier l’ouverture d’une seconde ligne d’assemblage final. Le premier A321neo assemblé en Chine avait été livré en février à Juneyao Airlines. Inaugurée en 2008, la FAL de Tianjin a été la première chaîne d’assemblage d’avions commerciaux d’Airbus en dehors de l’Europe. Depuis la première livraison d’un A320 en 2009, la FAL d’Airbus à Tianjin a livré plus de 600 avions au cours de ses 14 années d’activité.

Du côté de la famille A220, le directeur commercial d’Airbus Christian Scherer a expliqué lors d’un entretien accordé à The Air Current que si l’avionneur souhaite toujours une version allongée d’environ 170 sièges du monocouloir conçu au Canada, « avec un rayon d’action identique ou plus long » que les A220-100 et A220-300 actuels, rien n’a été arrêté sur le plan technologique. Outre l’ouverture du programme à un deuxième motoriste et le fait que cette version n’est de toute façon « pas urgente », le dirigeant a expliqué qu’une nouvelle version de l’aile en composites et par exemple étudiée, soulignant qu’Airbus « n’est pas sûr de quelle ampleur cet allongement pourrait être. C’est pour cela que nous ne l’appelons pas A220-500, appelez-le A221 ».  

Rappelons que Bombardier avait déjà prévu à l’origine une version -500 dans sa famille CSeries (déposant préventivement l’appellation au registre des marques), et même une version -900 de 190 sièges. Avant d’être avalé par Airbus, qui veut prendre son temps.

Airbus : un A321neo « chinois » livré en Europe, et un A221 ? 1 Air Journal

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