Alors que les gouvernements du monde entier se réunissent pour la Journée des transports lors de la COP28 à Dubaï, un Forum mondial de l’aviation durable a été organisé pour souligner la nécessité d’approches coopératives pour décarboner le transport aérien. 

Des experts et des dirigeants du secteur de l’aviation ont donné un aperçu des exigences de la transition énergétique dans l’aviation. « La COP28 est le lieu où le monde se réunit pour trouver un moyen d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris », a expliqué Haldane Dodd, directrice exécutive du Groupe d’action intersectoriel sur le transport aérien. « L’aviation s’engage à jouer son rôle dans cette décarbonation à l’échelle du système. Le transport aérien est toujours considéré comme un secteur « difficile à réduire » en raison du fait que nous ne disposons pas de solutions prêtes à l’emploi pour la décarbonisation. Bien qu’atteindre l’objectif de zéro carbone net de l’aviation d’ici 2050 constitue un défi de taille, notre secteur a une histoire de collaboration pour surmonter les difficultés et notre transition énergétique n’est pas différente. Nous avons un plan en place et nous travaillons à exécuter cette stratégie de différentes manières. »

Le Forum mondial de l’aviation durable à la COP28 a réuni des experts de tous les maillons de la chaîne de valeur de l’aviation, des gouvernements, des organisations des Nations Unies, des finances, de l’énergie, de la société civile et des syndicats pour discuter de la transition énergétique et de la décarbonation de l’aviation. L’accent mis sur le déploiement du SAF a été complété par des discussions sur les améliorations opérationnelles, l’utilisation de l’hydrogène, la gestion du carbone dans les aéroports, la transition juste, les effets non-CO2, la politique et le financement. « Lorsque nous réunissons les compagnies aériennes, les aéroports, la gestion du trafic aérien et le secteur aérospatial civil lors d’un événement comme le Forum mondial de l’aviation durable à la COP28, vous réalisez l’ampleur des efforts en cours en matière de technologie, d’améliorations opérationnelles et de transition vers un carburant d’aviation durable (SAF) », poursuit Haldane Dodd. « Nous avons fait participer les gouvernements par l’intermédiaire de l’agence spécialisée des Nations Unies, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), où ils ont non seulement adopté un objectif de carboneutralité pour 2050, mais ont également adopté la semaine dernière une voie vers le remplacement éventuel de l’utilisation des combustibles fossiles dans l’aviation, à partir de 2030 avec un objectif de réduction des émissions de 5 %. »

En guise de conclusion, elle ajoute que la COP28 est « l’occasion idéale pour l’aviation de souligner auprès des gouvernements la nécessité de mesures politiques de soutien pour aider à stimuler les investissements dans le SAF ». « Le secteur énergétique traditionnel et la communauté financière sont également au cœur de cette transition. L’un des débats clés des négociations plus larges de la COP28 à l’heure actuelle est la question de « l’élimination progressive » des combustibles fossiles. La voix de l’industrie aéronautique est claire : nous devons éliminer progressivement notre utilisation de combustibles fossiles d’ici 2050. Il s’agit d’un défi de taille pour tous les secteurs de l’économie et en particulier pour l’aviation. Mais nous nous engageons à le réaliser afin que nous puissions connecter le monde sans carbone dans les décennies à venir. »

La COP28 met en lumière la transition énergétique pour l’aviation 1 Air Journal

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