Le Groupe ADP (Aéroports de Paris) accroît son soutien au déploiement des carburants d’aviation durable (SAF) en investissant 20 millions de dollars dans Lanzajet, un producteur aux Etats-Unis.
Après avoir été le premier gestionnaire d’aéroports en Europe à avoir mis à disposition une double offre permanente de SAF à l’aéroport Paris-Le Bourget, puis le premier acteur de l’industrie aéroportuaire à investir dans un fonds d’investissement dédié au développement des SAF (United Airlines Ventures Sustainable Flight FundSM), le Groupe ADP poursuit son action en investissant dans LanzaJet, pour permettre de renforcer les capacités de production et de déploiement des usines de ce dernier.
La solution développée par LanzaJet repose sur une technologie de conversion de l’éthanol en carburant durable, la plus mature de sa filière ; un processus flexible qui peut utiliser de l’alcool produit à partir d’une large gamme de matières premières disponibles sous forme de déchets (déchets municipaux, résidus forestiers, résidus agricoles, etc.) ; et une production adaptable aux intrants disponibles dans les différentes géographies visées.
Cette participation stratégique du Groupe ADP intervient après l’ouverture en janvier dernier, en Géorgie aux Etats-Unis, de la première usine commerciale d’éthanol-to-jet au monde, capable de produire 10 millions de gallons de SAF/an, soit 38 millions de litres de SAF/an. Lanzaret projette, après cette première grande étape, le développement d’autres usines sur le continent américain, en Europe et en Asie.
De son côté, le Groupe ADP entend, grâce à cet investissement, jouer un rôle majeur dans la production de SAF et la sécurisation de l’approvisionnement pour le transport aérien à un prix compétitif, aux Etats-Unis, en France et dans le monde. L’investissement financier présente également une option de conversion directement en SAF pour le Groupe ADP.
« L’aviation décarbonée ne décollera pas sans des aéroports transformés en hubs énergétiques, offrant un panel de solutions bas carbone : c’est maintenant que la révolution des aéroports doit se faire, elle est en marche à Paris. En tant que leader mondial aéroportuaire, nous avons souhaité aller plus loin pour agir à la source, en soutenant la production de carburant aéronautique durable, en investissant directement dans LanzaJet, une entreprise à la pointe, capable de déployer dès à présent sa technologie à travers le monde de manière responsable, en s’adaptant aux déchets et intrants présents localement, pour rendre ces nouveaux carburants partout accessibles », déclare Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP.
@ADP
anartiste a commenté :
20 mai 2024 - 15 h 31 min
Sans avoir besoin d’être un dangereux écolo ou un activiste radical, chacun sait que le SAF c’est du total foutage de gueule – enfin pardon de l’écoblanchiment -non? Alors pourquoi investir?
FL360 a commenté :
20 mai 2024 - 18 h 04 min
Pour la com, car il y a quelques millions de gogos qui y croient !
En réalité, 99,99 % des sociétés qui se revendiquent “vertes” font la même chose.
Bencello a commenté :
20 mai 2024 - 18 h 45 min
Pas sûr qu’il faille condamner tous les SAF.
Si certains entrent en concurrence avec la production alimentaire, d’autres qui utilisent des déchets, ont une valeur environnementale bien plus positive.
Reste à voir lesquels des processus de fabrications de SAF sont utilisés, car on a ici un inventaire à la prévert…
Greg765 a commenté :
22 mai 2024 - 13 h 15 min
Lanzatech utilise principalement de la captation de carbone sur des industries polluantes (aciéries, …), et prélève le CO2 qu’elles émettent pour alimenter certaines bactéries et catalyseurs pour en sortir de l’éthanol et le transformer en carburant. Donc pour le coup l’impact est plutôt positif contrairement à d’autres méthodes de fabrication de SAF plus discutables.