L’avionneur européen Airbus a annoncé avoir livré 61 avions en août, après 67 en juillet. Le reste de l’année s’annonce comme un véritable rush pour réussir son objectif de 820 livraisons.

Le total d’appareils commerciaux livrés s’élève désormais à 434 appareils depuis le début de l’année. Un chiffre en léger retrait (-3%) par rapport aux huit premiers mois de 2024, qui entretient les doutes sur la capacité de l’avionneur européen à tenir son objectif annuel de 820 avions livrés. Fixée en juillet, cette prévision implique un véritable sprint industriel dans les quatre derniers mois de l’année, avec une cadence proche de 100 appareils livrés par mois. En 2024, Airbus avait remis 766 avions à ses clients, un niveau déjà contraint par les tensions d’approvisionnement, mais inférieur au record historique de 863 en 2019.

Airbus aurait livré 44 avions monocouloirs de la famille A320neo (comprenant A319neo, A320neo et A321neo selon les estimations du secteur). Cette ventilation inclut 3 A319neo, 9 A320neo standard et 32 A321neo. Airbus a également livré 6 avions de la famille A220 durant le même mois. Ce rythme reste inférieur à l’objectif mensuel affiché par l’avionneur (environ 50 monocouloirs par mois), illustrant la difficulté à tenir la montée en cadence nécessaire pour atteindre le cap des 820 livraisons annuelles en 2025

Du côté commercial, le groupe a engrangé 600 commandes brutes depuis janvier, soit 504 nettes des annulations, parmi lesquelles une commande marquante de 90 appareils par le loueur irlandais Avolon.

Airbus continue toutefois de faire face à un écosystème prudent : le secteur reste pénalisé par les pénuries de moteurs. L’avionneur compte environ 60 « planeurs », des avions assemblés mais dépourvus de moteurs, encore immobilisés dans ses hangars. Ses deux fournisseurs principaux, CFM International (GE Aerospace-Safran) et Pratt & Whitney (RTX), peinent à suivre la montée en cadence. Airbus déclare qu’une fois les moteurs livrés, il faut entre un à deux mois pour finaliser la transformation d’un fuselage semi-achevé en un avion prêt à être livré.

Le rival Boeing, également freiné par les difficultés logistiques et industrielles, a livré 328 avions sur les sept premiers mois de l’année, dont 48 en juillet. Ses chiffres d’août seront rendus publics plus tard dans le mois.

Pour Airbus, le second semestre s’annonce décisif : atteindre l’objectif de 820 appareils nécessitera une discipline industrielle sans faille et un franchissement des goulets d’étranglement qui minent depuis des mois la chaîne d’approvisionnement aéronautique.

Airbus livre 61 avions en août et devra mettre les bouchées doubles pour remplir ses objectifs 1 Air Journal

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