L’agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a recommandé l’inspection de près de la moitié des A380 en circulation, dont certains d’Air France, suite à de nouvelles fissures découvertes. Après la découverte de micro-fissures découvertes début janvier sur des A380 de Singapore Airlines et Qantas Airways, de nouvelles fissures jugée plus « significatives » que les micro-fissures initiales ont de nouveau apparu sur des « pièces en équerre non critiques » d’A380, révèle Airbus. L’AESA estimant que ce type de fissures pouvant  apparaître aussi sur d’autres appareils, a demandé l’inspection de 30 des 67 avions . Une petite poignée (9 appareils), ceux ayant déjà au compteur au moins 1800 décollages et atterrissages devront même être inspectés dans un délai de quatre jours, ce qui obligera ces compagnies à clouer au sol pendant 24 heures leurs appareils. Air France, Emirates ou Singapore Airlines, compagnie de lancement en octobre 2007, sont donc dans le viseur de l’AESA. Les 21 autres appareils, ceux ayant effectué entre 1300 et 1799 vols seront inspectés dans les six semaines. De son côté, Airbus se veut rassurant en affirmant que ces fissures sont sans gravité si elles sont détectées à temps. Le 5 janvier dernier, le constructeur européen avait déjà révélé que des microfissures avaient été découvertes sur un nombre limité d’A380, mais qu’elles étaient sans danger pour la navigation. Les fissures sont un phénomène normal et généralisé dans l’aviation. Leurs détections servent en général d’indicateur de la fatigue des matériaux et le suivi de leur évolution sert à valider ou non les modèles informatiques utilisés pour la conception des appareils.