La compagnie aérienne Gulf Air a revu à la baisse ses commandes d’avions chez Airbus et Boeing, de quoi lui faire économiser quelques 2,5 milliards de dollars. En ce qui concerne le constructeur européen, la compagnie du Bahreïn a converti une commande de vingt Airbus A330-300 en 24 monocouloirs, dont huit A320 livrables avant la fin de l’année et seize A320neo pour la fin de la décennie. Du côté de Boeing, Gulf Air réduit sa commande de 24 787-8 Dreamliner à « entre 12 et 16 selon les besoins stratégiques », pour une livraison là encore vers la fin de la décennie. La compagnie explique dans son communiqué que ces accords modifiés sont le résultat de négociations approfondies menées avec les deux constructeurs depuis 2011, et des « évènements dans la région depuis quinze mois » qui l’ont forcée à suspendre un certain nombre de routes. Les partenaires de longue date Airbus et Boeing ont « compris nos problèmes », assure le PDG Samer Majali, qui se déclare « ravi » d’avoir trouvé une solution acceptable par tous et en ligne avec la directive du gouvernement de « mettre la compagnie fermement sur le chemin de la rentabilité ». Les engagements financiers à long terme de Gulf Air, approximativement 5 milliards de dollars, se trouvent ainsi réduit de « plus de 50% ». Le réseau actuel de la compagnie s'étend de l'Europe à l'Asie, reliant 48 villes dans 30 pays, grâce à une flotte de 38 appareils. En accord avec "Vision 2030", le plan de développement économique du Royaume de Bahreïn, la stratégie de Gulf Air se concentre sur trois points clés : « un réseau international aux destinations soigneusement choisies, un produit de qualité supérieure et une flotte moderne et efficace qui permettra d'optimiser sa valeur ».