Le constructeur américain Boeing a confirmé hier avoir demandé à la FAA l’autorisation d’effectuer des vols d’essai avec ses 787 Dreamliner, dont les 50 exemplaires en service sont cloués au sol depuis le 16 janvier suite à deux incidents sérieux sur des batteries au lithium-ion. Selon le Seattle Times du 4 février 2013, l’autorité fédérale de l’aviation pourrait accorder la permission dès cette semaine, afin de pouvoir récupérer en vol des informations supplémentaires sur le fonctionnement des batteries en question, en particulier lors des changements de température ou des vibrations au décollage et à l’atterrissage. Boeing de son côté veut ensuite tester en grandeur nature une possible solution au problème, qui n’a toujours pas été clairement identifié : le constructeur souhaite selon le quotidien renforcer les capacités de la batterie à contenir toute surchauffe, et améliorer les systèmes d’évacuation hors de l’appareil de gaz et liquides brûlants qui pourraient être dégagés par la batterie. Mais le Seattle Times souligne que ces vols d’essai ne signifieront probablement rien pour les passagers du Dreamliner, dont la remise en service ne devrait pas intervenir avant des semaines, voire des mois. Les enquêteurs japonais du JTSB ont d’autre part révélé qu’un scan de la batterie du 787 d’All Nippon Airways, dont le mauvais fonctionnement avait provoqué un atterrissage d’urgence et entrainé l’immobilisation au sol de tous les Dreamliner (après l’incendie d’une batterie sur un appareil de Japan Airlines), avait montré que six des huit cellules étaient « très endommagées, carbonisées et déformées ». La batterie d’ANA n’avait pas pris feu contrairement à celle de JAL, que les pompiers de l’aéroport de Boston avaient mis 40 minutes à éteindre. En attendant les résultats de l’enquête, LOT Polish Airlines a repoussé à fin mars un éventuel retour du Dreamliner entre Varsovie et Chicago, New York, Toronto et Pékin.