Airbus a commencé à informer les compagnies aériennes ayant commandé l’A350 que le futur appareil ne sera pas équipé de batteries au lithium-ion, suite aux problèmes rencontrés par cet équipement sur le Boeing 787 Dreamliner. Initialement révélée par le Wall Street Journal le 14 février 2013, l’information aurait été confirmée par le constructeur européen à CNBC, selon qui la décision a été prise pour « réduire les incertitudes sur le programme » et non par inquiétude sur la sécurité des vols. Même si Airbus continuera à travailler sur les batteries au lithium-ion, y compris pour des vols d’essai, les appareils de productions seront équipés de batteries au nickel-cadmium, plus lourdes (l’équivalent environ d’un passager par avion) et encombrantes mais plus sûres. Tout au moins jusqu’à ce que des réponses soient apportées aux questions posées par la technologie lithium-ion, après deux incidents sérieux ayant entrainé l’immobilisation au sol des 50 Dreamliner en service. Le WSJ explique qu’Airbus est inquiet à l’idée que le problème de batterie puisse entrainer un changement de certification pour la technologie lithium-ion et donc des retards de livraison pour son A350, la première étant prévue vers l’été 2014. Ces informations n'ont pas été confirmées officiellement. Airbus avait déclaré le 1er février avoir prévu un « plan B » utilisant le nickel-cadmium, le PDG Fabrice Brégier expliquant que la « fragilité » des batteries au lithium-ion avait été identifiée dès le début du développement de l’A350. Les risques d’embrasement, de dégagement de fumée ou de fuite avaient d’ailleurs été présentés par Airbus dès 2011 aux futures clientes de l’A350. Rappelons que l’A350, qui tirera moins d’électricité des batteries que le Dreamliner, a choisi le fabricant français Saft pour les batteries au lithium-ion, Boeing ayant opté pour le japonais GS Yuasa.