La Chine a commandé 70 avions à Airbus et prolongé pour dix ans la FAL de Tianjin, le constructeur européen devant en outre coproduire 1000 hélicoptères. Les contrats annoncés lors de la visite en France du président chinois Xi Jinping ont dépassé toutes les attentes : pour 10,2 milliards de dollars au prix catalogue, la société de leasing CAS (China Aviation Supplies Holding Company) a signé un accord de principe pour l’achat de 43 monocouloirs A320 et 27 biréacteurs long-courriers A330, ces derniers faisant partie d’une commande gelée sur fonds de dispute politique avec l’Europe sur la taxe carbone. Plus important encore pour la pénétration du marché chinois, l’extension du contrat de production entre Airbus et Avic pour la ligne d’assemblage de Tianjin a été prolongé de dix ans, jusqu’à 2025 : elle pourra en outre assembler des A320neo à partir de 2017, alors que les monocouloirs remotorisés ont jusque là été plus ou moins ignorés par les compagnies aériennes chinoises (60 commandes pour Air China et 20 pour ICBC Leasing, plus 20 pour un client inconnu). La FALC peut également exporter vers l’Asie une partie de sa production, aujourd’hui limitée à quatre avions par mois mais qui sera accrue à partir de 2017. L’A330 régional a également fait l’objet d’un accord d’étude avec la Chine, Airbus estimant les besoins des transporteurs du pays à 200 appareils, mais le PDG d’Airbus Fabrice Brégier n’a pas précisé si des commandes étaient envisagées. Des discussions sont en cours pour l’ouverture d’une usine en Chine qui prendrait en charge l’aménagement des cabines. La coopération avec la Chine a d’autre part été étendue aux hélicoptères : Airbus Helicopters, ex-Eurocopter, produira toujours avec Avic un millier d’EC175/AC352 dans les 20 prochaines années, un contrat qui pourrait atteindre 15 milliards de dollars pour l’appareil conçu en commun. Avicopter vendra l’AC352 sur le marché chinois et Airbus l’EC175 dans le reste du monde. Cet hélicoptère, qui entrera en service cette année, est principalement destiné aux marchés offshores pétrolier et gazier, au transport de VIP et aux missions de sauvetages. A noter enfin un accord portant sur la gestion du trafic aérien dans les aéroports chinois.