La compagnie aérienne Lufthansa a entamé des négociations avec l’aéroport de Cologne-Bonn pour y baser sa future filiale low cost long-courrier, pour laquelle elle vient de trouver un accord avec le syndicat de PNC UFO. Le PDG de l’aéroport Michael Garvens a déclaré au quotidien local Rheinische Post être en négociations avec la compagnie nationale allemande afin d’en héberger la filiale long-courrier dédiée au vol pas cher, qui devrait voir le jour à l’automne 2015. Cologne-Bonn succèderait ainsi à Munich et Düsseldorf, initialement pressentis pour accueillir la future compagnie mais où les coûts étaient jugés trop élevés, en plus de problèmes dus à l’interdiction de vols de nuit. Lufthansa avait confirmé cet été le lancement de cette filiale dans le cadre du projet WINGS, qui rassemblerait également les activités moyen-courrier de Germanwings, son PDG précisant ensuite que « si tout ce passe bien nous étendrons notre activités low cost à des Airbus A350 ou à des Boeing 787 Dreamliner », en plus des sept A330 ou 767 qui seraient utilisés au début. Les premières destinations devraient être la Côte est des Etats-Unis et l’Extrême-Orient. La compagnie de Star Alliance a d’autre part signé mardi avec UFO (Unabhängige Flugbegleiter Organization), le syndicat d’hôtesses de l’air et stewards, sur les salaires et conditions de travail dans cette low cost long-courrier. L’accord porte également sur les A340-300 que Lufthansa va continuer à utiliser sur ses routes essentiellement touristiques (opérées sous sa propre marque), des avions dont les cabines seront réaménagées sans Première et avec seulement 18 places en classe Affaires (contre 36 ou 48 actuellement). Ce qui permettra de réduire le nombre de PNC par bord « tout en maintenant la qualité de service », explique Lufthansa dans son communiqué qui précise qu’une baisse de coûts de 20% est l’objectif à atteindre (le même principe étant valable sur les successeurs des A340-300).
WINGS devrait être présente dans tous les hubs du groupe, à Francfort et Munich donc mais aussi à Bruxelles, Zurich et Vienne. Première conséquence concrète de cette stratégie : Swiss abandonnera l’hiver prochain à la future low cost l’aéroport de Bâle-Mulhouse, où elle propose 11 destinations mais ne peut rien faire contre la domination d’easyJet. Rappelons qu’Austrian Airways et Brussels Airlines font aussi partie du groupe.