La compagnie aérienne Malaysia Airlines a accueilli hier le centième monocouloir américain de son histoire, un Boeing 737-800 équipé de la cabine Sky Interior. Le 737-800 immatriculé 9M-MXY a été officiellement livré à la compagnie nationale de Malaisie le 19 décembre 2014 à Seattle, et il est arrivé ce matin à 6h00 à l’aéroport de Kuala Lumpur, via Honolulu et Guam. Configuré pour accueillir 16 passagers en classe Affaires et 144 en classe Economie, le monocouloir est le 56e de sa flotte, qui en attend encore dix supplémentaires de la part de Boeing. Malaysia Airlines a souligné le côté symbolique de cette livraison marquant plus de quarante ans de partenariat avec Boeing : « notre premier vol en 1972 était à bord d’un Boeing 737 », a rappelé le CEO sortant Ahmad Jauhari Yahya dans un communiqué de l’avionneur, « et cet appareil continue d’être un avion merveilleux pour notre compagnie avec sa fiabilité, ses économies sans égales et ses innovations pour le confort des passagers ». Malaysia Airlines était compagnie de lancement en Asie de la cabine Sky Interior. Après son premier 737-200, la compagnie de l’alliance Oneworld a utilisé des 737-300, 737-400, 737-500 et donc 737-800, ainsi que des long-courrier 747-400 et 777-200ER. Sa flotte compte aujourd’hui également des Airbus A380 et A330-300, sans oublier les ATR et Bombardier de ses filiale Firefly et MASwings. Malaysia Airlines avait dévoilé le mois dernier les pires résultats financiers trimestriels depuis 2011, conséquence des deux tragédies qui l’ont frappée depuis le début de l’année (disparition du vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin, et vol MH17 abattu au-dessus de l’Ukraine) mais aussi d’une piètre gestion ayant entrainé des pertes gigantesques, de son incapacité à répondre à la concurrence des low cost (au premier rang desquelles la Malaisienne AirAsia) et des interventions politiques. Le cours des actions de Malaysia Airlines est désormais suspendu, les parts des petits actionnaires ayant été rachetées par Khazanah Nasional dans ce qui est le premier pas d’une restructuration au coût estimé à 1,73 milliard de dollars. On rappellera que son futur CEO est Christoph Mueller, aujourd’hui à la tête d’Aer Lingus.