Le syndicat SNPNC a signé l’accord de Rupture Conventionnelle Collective qui doit entrainer le départ volontaire de 1700 hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air France.

Dans le cadre de la suppression de 7580 postes annoncée début juillet par la compagnie nationale française et sa filiale régionale HOP, le syndicat représentant les hôtesses de l’air et stewards d’Air France a annoncé lundi avoir signé l’accord de Rupture collective conventionnelle (RCC), après un mois de négociations et à l’instar des pilotes. Le nombre de volontaires recherché est de 1700 PNC (dont 200 dans le cadre d’un départ d’un projet professionnel), un total qui correspond selon le syndicat au nombre de postes supprimés.

Deux dispositifs de volontariat au départ sont mis en place, rappelle le SNPNC dans son communiqué : départ volontaire à la retraite avec « priorité aux plus anciens (ancienneté compagnie) », et départ volontaire dans le cadre d’un projet professionnel avec « priorité aux plus jeunes (ancienneté compagnie) ». Les conditions d’éligibilité à ces départs volontaires sont les suivants :

  • être en CDI depuis au moins 10 ans (à compter du 1er jour ouvrable suivant la validation de l’accord par la DIRECCTE) ;
  • être affecté en France Métropolitaine ou aux Antilles ;
  • être présent/payé pendant la phase de recueil de candidature de volontariat (le PNC en congés parental depuis moins de 6 mois est éligible. Les PNC hors effectif mais dont le retour est prévu pendant la phase de recueil avant le 16 septembre sont éligibles) ;
  • ne pas faire l’objet d’une procédure de cessation d’activité ;
  • ne pas faire l’objet d’une procédure de licenciement pour motif personnel ;
  • ne pas avoir déposé un dossier d’inaptitude définitive auprès du CMAC ;
  • ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite CNAV au 16 septembre 2020.

La date limite de dépôt de candidatures est fixée au 15 septembre minuit, la convention de rupture devant être publiée d’ici le 13 octobre. La mise en œuvre des départs aura lieu du 4 au 31 octobre, la fin du congé de mobilité (projet pro ou reprise/ création d’entreprise) étant prévue pour le 21 février 2021, précise encore le SNPNC. Qui donne en ligne quelques exemples des indemnités que recevra le personnel de cabine partant en retraite anticipée, l’ancienneté étant calculée au 18 septembre 2020.

Rappelons qu’Air France continue de peaufiner le plan Vesta de restructuration qui sera présenté fin juillet, en même temps que celui du groupe Air France-KLM (qui prévoit une réduction structurelle de la capacité du groupe d’au moins 20% d’ici la fin de l’année prochaine par rapport aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19).

Les 7580 suppressions de postes, prévues dans le cadre d’une réduction de 40% du réseau domestique français d’ici la fin de l’année prochaine et de la baisse d’activité de HOP, devraient se faire via des plans de départ volontaires, des accords de rupture conventionnelle collective donc, et surtout le non remplacement des départs naturels, qui pourrait concerner la moitié des postes visés. Et sans départ contraint selon le gouvernement, qui a fourni à air France une aide d’Etat à hauteur de 7 milliards d’euros, même si le refus de déménagement pourrait selon certaines sources entrainer des licenciements.

Emploi Air France : le SNPNC signe la RCC 1 Air Journal

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