Airbus pourrait augmenter dès l’été prochain le rythme de production des avions de la famille A320 – avec un retour aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19 dès 2023. Ce qui lui permettrait de limiter les suppressions d’emploi annoncées l’été dernier, qui visaient 15.000 postes dans le monde dont 5000 en France.

 L’arrivée des vaccins va-t-elle permettre au secteur aéronautique d’oublier la crise plus vite que prévu ? Airbus a réussi en 2020 à limiter la casse en termes de commandes et livraisons, surtout par rapport à son concurrent Boeing. Et selon les informations de La Tribune, une augmentation progressive de l’assemblage des monocouloirs est prévue dès le deuxième semestre 2021, selon un plan fourni la semaine dernière aux fournisseurs. Les FAL de Toulouse, Hambourg, Mobile et Tianjin passeraient globalement d’un rythme de 40 à 47 A320neo et A321neo assemblés chaque mois. Le rythme de l’avionneur européen atteindrait 51 monocouloirs en janvier 2022, puis 57 en juillet – avant d’atteindre 61 en janvier 2023, soit un appareil de plus que le record atteint avant le début de la pandémie, quand Airbus prévoyait encore de monter à 63 A320 produits chaque mois à la mi-2021.

Pas de commentaire de la part de l’avionneur européen dont le Président exécutif Guillaume Faury était resté vague la semaine dernière, évoquant seulement une hausse progressive  de la production à partir de l’été.

Côté emploi, cette hausse devrait avoir un impact positif sur le « plan d’adaptation au Covid-19 » annoncé en juin 2020, qui prévoyait environ 15.000 suppressions de postes sur les 135.000 que comptait le groupe aéronautique, dont 5000 en France et en particulier à Toulouse (un total ramené à 4248 à la mi-octobre, sans compter ATR ni Stelia Aerospace ). Rappelons qu’en septembre dernier, la reprise du trafic aérien pendant l’été n’ayant « pas été à la hauteur des attentes », Guillaume Faury évoquait ouvertement et pour la première fois la possibilité de licenciements secs – si le nombre recherchés de départs volontaires n’était pas atteint.

Mais en décembre, Airbus avait finalement annoncé que le plan social en France était bouclé « sauf à Toulouse où 500 emplois sont encore en sursis, aucun licenciement n’étant prévu ». Selon La Tribune, la hausse de la production des monocouloirs pourrait en effet relancer le projet de FAL A321neo justement à Blagnac, dans l’usine Jean-Luc Lagardère où sont actuellement assemblés les derniers A380. Ce qui pourrait engendrer entre 500 et 600 emplois d’ici l’ouverture dans deux ans, et donc mettre fin aux suppressions de postes.

Airbus : plus d’A320 et moins de postes supprimés ? 1 Air Journal

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